ALGEBRE
ELEMENTAIRE
L'algèbre élémentaire consiste à partir
des définitions de l'addition, soustraction, multiplication, et
puissance et de leurs propriétés (associativité, distributivité,
commutativité, élément neutre, inverse,
) de manipuler selon un
but fixé des "équations algébriques".
Nous allons définir de suite après
ce qu'est une équation et une inéquation mais nous souhaitons
d'abord définir certaines de leurs propriétés :
Soit et
deux
polynômes (ou monômes) quelconques les expressions :

Vérifient les propriétés suivantes
:
P1. Nous pouvons toujours ajouter ou
ôter aux deux membres d'une inéquation ou équation un même polynôme
en obtenant une inéquation ou équations équivalente (c'est à
dire avec les mêmes solutions ou réductions).
P2. Si nous multiplions ou si nous
divisons les deux membres d'une inéquation par un même nombre
positif nous obtenons également une inéquation ou équation
équivalente (nous avons déjà vu cela).
P3. Si nous multiplions ou si nous
divisons les deux membres d'une inéquation par un même nombre négatif
et si nous inversons le sens de l'inégalité, nous obtenons alors
une inéquation ou équation équivalente.
EQUATIONS
Définition : une équation est une relation d'égalité entre des valeurs
toutes abstraites (autrement dit : deux expressions algébriques) ou non toutes abstraites (dès lors nous parlons
d'équations à une inconnue, deux inconnues, trois inconnues, ... )
reliées entre elles par des opérateurs divers.
La maîtrise parfaite de l'algèbre élémentaire
est fondamentale en physique-mathématique. Comme il existe une infinité
de types d'équations, nous ne les présenterons pas ici. C'est le
rôle de l'enseignant dans les "petites" classes d'entraîner
le cerveau de ses élèves pendant plusieurs années (2 à 3 ans en
moyenne) à résoudre énormément de configurations différentes d'équations
algébriques (exposées sous forme de problèmes de tous les jours,
géométriques ou purement mathématiques) et ce afin que les élèves
manipulent ces dernières sans erreurs en suivant un raisonnement
logique et rigoureux (ce n'est qu'en forgeant que l'on devient forgeron...)!!!
Un professeur et un
établissement scolaire sont irremplaçables !!!
Comme nous n'aimons pas les exemples pratiques,
nous avons tenté, ci-dessous, de faire une généralisation
simpliste des règles de base de l'algèbre
élémentaire. Cette générlisation sera d'autant plus simple à
comprendre que le lecteur aura l'habitude de manipuler des
quantités abstraites :
Ainsi, soit des
nombres abstraits pouvant prendre n'importe quelle valeur numérique.
Soit la
lettre majuscule grecque "Xi" représentant un ou plusieurs
nombres abstraits quelconques opérants entre eux d'une façon quelconque
tel que nous ayons des monômes (un seul nombre abstrait) ou polynômes
(poly = plusieurs) algébriques
différents distinguables ou non (nous faisons un abstrait de l'abstraction).
Propriétés :
P1. Nous aurons toujours si
et seulement si le terme à
gauche de l'égalité représente le même terme que
celui qui est à droite de l'égalité. Si cette condition est satisfaite
nous avons alors :
P2. Sinon:
où nous excluons le cas particulier
où tous les
sont nuls.
P3. Nous avons :

qui
vérifie la symbolique de l'équation dans
le cas seulement où les éléments sont
identiques entre eux (nous excluons le dénominateur nul)
P4. Nous avons sinon (dans le cas où
tous les sont
strictement différents) :
mais nous pouvons peut quand même avoir
:
dans le cas où une simplification
des termes contenus dans les amènent
à une identité de la relation binaire non nécessairement égale
à l'unité.
P5. Si tous les sont
strictement identiques, alors :

Mais...
il est possible que dans l'expression précédente certains différents
s'annulent cependant entre eux dès que leur multiplication mutuelle
est égale à l'unité.
P6. Sinon nous avons que :

qui
ne peut s'écrire autrement mais il peut arriver que avec
le à
droite de l'égalité identique à aucun, un ou encore plusieurs du
membre gauche de l'égalité.
P7. Nous pouvons avoir :
sans
que nécessairement les exposants du numérateur ou dénominateur
soient égaux (nous excluons le dénominateur nul)
P8. Sinon nous pouvons avoir :
ou
mais
il n'est cependant bien évidemment pas impossible d'avoir quand même ou
(nous
excluons exclut le dénominateur nul)
P9. Nous avons si tous les sont
strictement identiques, alors :
Mais...
il est également possible que dans l'expression précédente
certains différents
s'annulent cependant entre eux dès que leur divisions mutuelle est
égale à l'unité (nous excluons le dénominateur nul)
P10. Sinon nous avons :
mais
il n'est cependant pas impossible d'avoir quand même avec
le à
droite de l'égalité identique à aucun, un ou plusieurs du
membre gauche de l'égalité ou même 
P11. Soit représentant
indifféremment l'addition ou la soustraction nous avons :

Si
tous les sont
identiques entre eux ou si la combinaison d'un nombre indéterminés
de sont
égaux au présent
à droite de l'égalité.
P11'. Sinon quoi nous aurons :

il peut cependant arriver que le à
droite de l'égalité soit identique à aucun, un ou plusieurs du
membre gauche de l'égalité.
P12. Nous pouvons également avoir
:

Quelque
que soient les (égaux
ou non) où les puissances (égales
ou non) donnés.
A partir de la connaissance des ces
13 règles (peut être en avons nous oubliés quelques unes), nous
pouvons résoudre, simplifier ou montrer qu'une équation possède des
solutions ou non par rapport à un problème ou énoncé donné.
Ainsi, soit une
opérande ou une suite d'opérations quelconques sur une ou des abstractions
d'abstrait et
parmi tous les ,
une (ou plusieurs) dont la ou les valeurs numériques est ou sont inconnues (les autres étant connues).
Alors, nous devons pouvoir trouver ou démontrer qu'une équation du type:

possède ou non de solutions.
Dans
le cas d'une équation avec la valeur absolue du type :

avec
le deuxième membre strictement positif (sinon la relation
précédente serait un non sens) cela équivaut bien sûr d'après
la définition de la valeur absolue à écrire :
et 
Remarques
:
R1.
la présence de la valeur absolue dans une équation algébrique
dont nous cherchons les solutions double souvent le nombre de
solutions.
R2.
une équation est dite "équation conditionnelle", s'il y
a des nombres dans l'ensemble de définition des expressions qui ne
sont pas solutions (ce qui au fait le cas le plus fréquent).
Inversement, si tout nombre de l'ensemble de définition est
solution de l'équation alors l'équation est dit "équation
identité".
Nous pouvons parfois avoir
à résoudre (et non à simplifier) un "système d'équations".
Qu'est-ce que c'est ? : C'est un ensemble d'au moins 2 équations
à résoudre (et non à simplifier). La particularité du système ?
: L'ensemble des solutions
du système est l'intersection des solutions de toutes les équations
à résoudre. Quelle est leur utilité ? : Elle est sans fin, ces
systèmes permettent de résoudre des problèmes faisant intervenir
des applications des mathématiques à d'autres domaines. A cause de
la variété illimitée des applications, il est difficiele
d'établir des règles précises pour trouver des solutions. La
marche à suivre que voici peut-être utile pour autant bien sûr
que le problème puiss être formulé sous forme d'équations :
1. Si le problème est posé par écrit, le lire
plusieurs fois soigneusement, réfléchir aux faits donnés ainsi
qu'à la quantité d'inconnues à trouver (résumer l'énonce sur
une feuille de papier est souvent plus qu'utile pour les gros
problèmes).
2. Choisir une lettre qui représente la quantité
inconnue. C'est l'un des pas décisifs dans la recherche de la
solution. Des phrases contenant des mots comme : trouver, quoi,
combien, où, quand ; devraient vous renseigner sur la quantité
inconnue
3. Faire éventuellement un dessin (de tête ou
sur papier) avec des légendes
4. Dresser une liste des faits connus et des
relations concernant les quantités inconnues. Une relation peut
être décrite par une équation dans laquelle apparaissent d'un
seul ou des deux côtés du signe égal des énoncés écrits à la
place des lettres ou des nombres.
5. Après avoir analyse la liste de l'étape 4,
formuler une équation qui décrive précisement ce qui est énoncé
avec des mots.
6. Résoudre l'équation formulée à l'étape 5.
7. Contrôler les solutions obtenues à l'étape 6
en se reportant à l'énoncé de départ du problème. Vérifier que
la solution concorde avec les conditions de l'énoncé.
La méthode résolution des systèmes d'équations sont traités en détails
dans le chapitre traitant des algorithmes dans la section d'analyse
numérique du site (vous y verrez la méthode) et également dans
le chapitre d'algèbre linéaire de la présente section (vous
comprendez pour la méthode est telle qu'elle est).
INEQUATIONS
Précédemment nous avons vu q'une équation
était une égalité composée de différents calculs avec différents
termes (dont au moins une "inconnue" ou "un chiffre
abstrait" ), et que "résoudre" une équation revenait
à calculer la valeur de l'inconnue de l'égalité, alors que la "simplifier"
revenait à minimiser mathématiquement le nombre de termes (en factorisant
ou autre..) et que développer revenait à mettre à plat tous les
termes.
Pourquoi avons-nous besoin de rappeler
la définition d'une équation ? Tout simplement parce que pour l'inéquation,
c'est la même système. La différence ? Si l'équation est une égalité,
l'inéquation est une inégalité : comme l'équation, l'inéquation
est composée de différents calculs avec différents termes reliés
entre eux par des opérateurs quelconques, dont au moins une inconnue.
Différence entre égalité et inégalité:
- Egalité : nous savons qu'elle est
symbolisée par le signe =
-
Inégalité : l'inégalité est l'utilisation des symboles de relation
d'ordre symbolisée par les signes .
Lorsque
nous résolvons une inéquation,
notre inconnue peut-avoir plusieurs valeurs qui satisfont à l'inéquation.
Nous disons alors que la solution de l'inéquation est un "ensemble
de valeurs".
C'est
la différence fondamentale entre une égalité et une inégalité
!
Rappelons les signes que nous pouvons
rencontrer dans une inéquation sont :
:
se lit "strictement inférieur à "ou "strictement
plus petit que". Dans ce cas, la valeur butoire numérique n'est
pas comprise dans le domaine des valeurs solutions de l'inéquation
et nous représentons alors le domaine avec un crochet ouvert : ]....
:
se lit "strictement supérieur à" ou "strictement
plus grand que". Dans ce cas, la valeur butoire numérique n'est
également pas comprise dans le domaine des valeurs solutions de
l'inéquation et nous représentons alors le domaine avec un crochet
fermé : [....
:
se lit "inférieur ou égal à "ou "plus petit ou égal
à". Dans ce cas, la valeur butoire numérique est comprise dans
le domaine des valeurs solutions de l'inéquation et nous représentons
alors le domaine avec un crochet fermé : [....
:
se lit "supérieur ou égal à "ou "plus grand ou égal
à" . Dans ce cas, la valeur butoire numérique est également
comprise dans le domaine des valeurs solutions de l'inéquation et
nous représentons alors le domaine avec un crochet fermé : [....
Nous renvoyons le lecteur au début de ce chapitre
où nous avions définit la manière d'écrire des domaines de définition.
L'objectif
des inéquations est la plupart du temps (excepté le côté esthétique)
d'avoir au moins parmi l'ensemble des termes une valeur numérique
qui permet de définir le domaine de solution (des tous les termes
abstraits de l'inéquation) qui satisfont l'inéquation.
Il
existe plusieurs façon de représent les domaines de définition des
variables qui satisfont à l'inéquation. Nous allons voir un travers
un petit exemples quelles sont ces possibilités :
Soit une inéquation linéaire (du premier
degré) en
à une seule inconnue à laquelle nous imposons un contrainte
particulière arbitraire pour l'exemple (évidemment l'expression
peut contenir plus de termes...) :

nous
avons dans l'inéquation ci-dessus déjà simplifié tous les termes
qui étaient superflus.
Résoudre l'inégalité revient à chercher
la valeur de inférieure
à 2. Bien sûr, il n'existe pas un seule solution dans mais
un ensemble de solutions et c'est cela même le principe des inéquations.
Pour résoudre l'inéquation, nous observons
d'abord le type d'inégalité imposée ("stricte" ou "ou
égal"). Ensuite, dans les petites classes (et pas seulement
parfois
) nous représentons l'ensemble par
un tableau tel que :
-
|
0 |
+ |
................... |
......|...... |
................... |
Nous
savons intuitivement que la solution de notre inéquation regroupe toutes les valeurs
inférieures à 2 (2 exclu des solutions) et ce jusqu'à - .
Nous écrivons alors cet "intervalle" ou
"domaine" :
Ensuite, nous pouvons représenter graphiquement l'ensemble des solutions (cela aide
à comprendre et prépare l'étudiant à la résolution de systèmes d'équations
et d'inéquation et aux variations de fonctions). Pour cela, nous reprenons le modèle de schéma
du système numérique, et y plaçons notre notre valeur butoir (nous
n'en avons qu'une dans cet exemple mais parfois il peut y en avoir
plusieurs du au fait qu'il y un singularité ou des racines pour certaines valeurs
du domaine de définition), soit 2 :
-
|
0 |
2 |
+ |
................... |
......|...... |
......|......
|
................... |
et
enfin, nous délimitons au stylo de couleur (
) l'ensemble des solutions
de - à
2 exclu :
-
|
0 |
2 |
+ |
................... |
......|...... |
......[......
|
................... |
A
la valeur 2, nous n'oublions pas de marquer le signe ....[ pour
montrer que cette valeur est exclue des solutions. Et voilà, le
tour est joué et le concept est extrapolable a des inéquation beaucoup
plus complexes.
Remarques
:
R1.
parfois au lieu de représenter les tableaux comme nous l'avons
fait, certains professeurs (c'est un choix complétement artistique)
demandent à leur élèves d'hachurer les cases du tableau et d'y dessiner
de petits ronds, ou encore se servent de petites flèches, ou encore
de dessinger le graphique des fonctions de l'inéquation (cette dernière
méthode est certes esthétique mais prend du temps..).
R2.
dans le cadre d'inéquations de degré supérieur à 1, il faut
(voir plus loin ce que cela signifie exactement) d'abord déterminer
les racines de l'inéquation qui permettent de déterminer les
intervalles et ensuite par essais successifs, déterminer quels
intervalles sont à rejeter ou a conserver.
Nous
pouvons également (au même titre que les équations) parfois avoir
à résoudre un "système d'inéquations". Qu'est-ce que c'est
? : C'est un ensemble d'au moins 2 inéquations à résoudre. La particularité
du système ? : L'ensemble
des solutions du système est l'intersection des solutions des toutes
les inéquations à résoudre.
Autrement
dit, la méthode est la même que la précédente, à la différence que
notre tableau (représentant les domaines de solutions) comportera
une ligne supplémentaire par inéquation supplémentaire dans le système
plus une ligne de synthèse qui est la projection des domaines de
solutions possibles du système.
Ainsi,
un système à inéquations
aura un tableau récapitulatif à lignes.
Mathématiquement,
les domaines (car il peuvent y en avoir plusieurs qui sont disjoints)
peuvent s'écrire comme un ensemble des domaines :

Les systèmes d'inéquations sont très
fréquents dans beaucoup de problèmes de la mathématique, physique,
économétrie, etc
Il est donc important de s'entraîner à les résoudre
pendant vos études avec l'aide de votre professeur.
Par
exemple, voici une possible représentation du domaine de solutions
d'un système d'inéquations pris du chapitre traitant de l'algorithmique
dans la section d'analyse numérique où nous étudions la "recherche
opérationnelle".

IDENTITES
REMARQUABLES
Les identités remarquables sont des "formules magiques", qui nous servent le plus souvent pour
la factorisation ou la résolution d'équations algébriques.
Rappelons certaines
notions qui ont déjà été vues dans le chapitre de théorie des
ensembles de la section d'arithmétique (nous supposons le concept
d'élément neutre conne puisque déjà défini) :
Commutativité :
et

Associativité :
et

Distributivité :

Les mêmes observations
sont valables avec l'opération de soustraction bien évidemment
dans les domaines de définition adéquats.
Nous pouvons vérifier avec
des valeurs numériques (en remplaçant chaque nombre abstrait par un
nombre choisi au hasard), ou par distribution (ce serait mieux,
ainsi vous êtes sûr d'avoir compris ce dont quoi nous parlions), que les identités algébriques suivantes
sont vérifiées (ce sont les plus connues) :

Remarque: nous pouvons très
bien poser que où
nous avons bien évidemment posé que
(nous faisons un "abstrait d'abstraction" ou plus couramment :
un "changement de variable"...)

Nous
pouvons remarquer que pour calculer le développement de ,
nous utilisons le développement de ,
c'est-à-dire calculé avec la valeur précédente de .
Nous
remarquons :
et
P1. Les
puissances de décroissent
de à
0 ( ,
donc il n'est pas noté dans le dernier terme)
P2. Les
puissances de croissent
de 0 à ( ,
donc il n'est pas noté dans le dernier terme)
P3. Dans
chaque terme, la somme des puissances de et
est
égal à
P4.
Les coefficients multiplicateurs devant chaque terme se calculent en
faisant la somme des coefficients multiplicateurs de deux termes du
développement obtenu avec la valeur précédente de (voir
la figure ci-dessous).
Les coefficients binomiaux
peuvent êtres obtenus par le "triangle de Pascal".
Dont chaque élément est donné par
(voir le chapitre traitants des probabilités et statistiques dans
la section d'arithmétique pour l'origine mathématique de cette
relation):
avec .
Nous pouvons alors facilement vérifier que:
Pour
ce qui est des identités remarquables avec des valeurs négatives,
il est inutile d'apprendre par coeur l'emplacement du signe
"-". Il suffit de faire un changement de variable et une
fois le développement fait de refaire le changement de variable
dans l'autre sens. Exemple :

et
ainsi de suite pour toute puissance .
Nous
pouvons bien sûr mélanger les genres tels que (fameux exemple
particulier) :

et
quelques relations remarquables pratiques supplémentaires qui sont
souvent utilisées dans les petites classes pour les exercices :

et
autre cas très fréquent que l'on résout par essais successifs
lorsque le professeur donne le polynôme à décomposer (si
quelqu'un connait un méthode directe nous sommes preneurs) :

Bien
sûr, il y en a encore un beaucoup plus grand nombre de relations
utiles (dont une partie découlent d'une généralisation de celle
présentées ci-dessus) que le lecteur
découvrira par ses propres raisonnements et en fonction de sa
pratique.
Remarques
:
R1.
il est bien sûr possible de multiplier des polynômes entre eux et
de distribuer les termes multiplicatifs. Inversement, il est souvent
demané aux élèves des petites classes de faire la procédure
inverse ("factoriser" ou "décomposer" un
polynôme) afin qu'ils s'habituent à la manipulation des identités
remarquables. Décomposer en un produit de facteurs est une
opération importante en mathématiques, puisqu'il est ainsi
possible de réduire l'étude d'expressions compliquées à l'étude
de plusieurs expressions plus simples.
R2.
un polynôme ayant ses coefficients dans un ensemble de
nombres est dit "premier" ou "irréductible" sur
,
s'il est de degré positif, et s'il ne peut pas être écrit comme
un produit de deux polynômes eux-mêmes irréductibles de degré
positif à coefficients aussi dans .
POLYNOMES
ALGEBRIQUES
Nous appelons polynôme algébrique
une fonction de degré
qui s'écrit:

ou
de façon plus condensée par :
Remarque
: le en
indice du
est
parfois omis car explicitement défini dans l'énoncé.
Nous nommons "racine" ou "zéro
de polynôme", la ou les valeurs telles
que à
la condition qu'au moins un des avec
soit
non nul.
Si le polynôme admet une ou plusieurs
racines nous
pouvons alors factoriser ce dernier sous la forme:

Les identités algébriques
sont des exemples de types particuliers de fonctions polynomiales.
Considérons une constante
et une variable et
:

Nous voyons que si
nous posons :

nous retrouvons :
EQUATIONS
DIOPHANTIENNES
Si nous généralisons le concept de
polynôme avec plusieurs variables tel que:

nous appelons alors "équation diophantienne" une équation de la forme:

où
est un polynôme à
coefficients entiers (ou rationnels) dont nous cherchons les radicaux
strictement dans ou
.
Des exemples classiques d'équations diophantiennes sont :
- les triplets pythagoriciens (ou
triades) tel que:

- le grand théorème de Fermat dont
la conjecture dit que si
est supérieur à 2, il
n'existe pas d'entiers
non nuls pour
lesquels:

Pour
la démonstration il faudra attendre un peu que les auteurs du site
aient le temps de la comprendre également (...).
Polynômes
de degré 1
Soit :

Si alors
le polynôme admet une unique racine :
tel que .
Remarques:
R1. il faut toujours prendre
l'habitude de vérifier l'existence de la solution dans l'équation
d'origine pour s'assurer de la validation du domaine de
définition de la solution. Effectivement, il existe des solutions
aux développement de résolution d'une équation qui ne vérifient
pas l'équation d'origine et c'est ce que nous nommons des
"solutions étrangères" ou encore "racines
étrangères".
R2. si les coefficients du polynômes
de degré 1 sont tous réels alors la racine est réelle.
R3. Si un des coefficients est
complexe alors la racine est nécessairement complexe.
R4. Si les deux coefficients sont
complexes, alors la racine est soit complexe soit réelle.
Polynômes
de degré 2
Soit :

Si alors
une des racines satisfera:

Il peut donc y avoir deux racines que
l'on note :

tel que et
où nous définissons un nouveau
terme appelé "déterminant" qui allège souvent les
écritures :

Remarque importante: il faut
aussi toujours
prendre l'habitude de vérifier l'existence de la solution
dans l'équation d'origine pour s'assurer de la validation
du domaine de définition de la solution au cas où la solution
serait "étrangère".
Si le polynôme du deuxième degré
en comporte
deux racines, nous pouvons alors factoriser de manière
irréductible :
Nous démontrons, à partir de
l'expression des racines, sans trop de peine les
relations dites "de Viète":
et

Remarques :
R1. si le
polynôme n'admet pas de zéro et ne se décompose pas en un produit
de facteurs réels du premier degré mais de facteurs complexes.
Ainsi (il est nécessaire d'avoir lu la partie traitant des nombres
complexes dans le chapitre des nombres de la section d'arithmétique
du site) :

et
nous savons que nous pouvons écrire tout nombre complexe sous une
forme condensée (formule d'Euler) et comme les racines complexes
d'un polynôme du second degré sont conjugées (nous connaissons ce
terme) nous avons :

où
(rappel) est
le module des racines complexes (module égal pour les deux racines)
et l'argument
des racines complexes (égales en valeur absolue).
R2. si
alors le polynôme possède une seule solution qui est bien évidemment
:

R3.
si
alors le polynôme possède deux solution définies par les
relations générales que nous avons déjà données précédemment.
Evidemment
de ce qui a été vu jusqu'à maintenant on en tire que si un polynôme
admet une ou plusieurs racines alors ce même polynôme est divisible
par .
Il
existe un polynôme de degré deux dont la solution est fameuse de
par le monde. Ce nombre est appelé la "divine proportion"
et se retrouve en architecture, esthétique ou encore en phyllotaxie
(c'est-à-dire dans la disposition des feuilles autour de la tige
des plantes).
Ce nombre vaut:
et
appartient à l'ensemble des nombres irrationnels car il ne peut
pas s'écrire sous forme de fraction entière, mais c'est un nombre
algébrique puisqu'il est la solution positive de l'équation:
POLYNÔMES
DE DEGRE 3
Bien que rare à résoudre en
physique théorique ou lors de ses études, la résolution d'un
polynôme du 3ème degré est assez récréative et
montre un bon exemple d'un raisonnement mathématique déjà mature
(nous devons ces développements à Scipione del Ferro et Jérome
Cardan mathématiciens du XVIème siècle
).
Soit l'équation :

avec les coefficients tous dans (pour
commencer
). Dans un premier temps, le lecteur pourra voir que les
raisonnements que nous avons appliqués pour les polynômes de degrés
inférieurs coincent rapidement (excepté pour des cas particuliers
simplistes bien sûr
).
Nous allons contourner le problème
par des changements de variables subtils mais tout à fait justifiés.
Ainsi, rien ne nous empêche de poser
que :

et que en divisant le polynôme de
degré 3 par d'écrire
:

En regroupant les termes de même
ordre :
et posons (rien, mais alors
absolument rien ne nous l'interdit) :
où (1) est connu si et seulement si est
connu et où sont
de tout façon connus.
Le polynôme :

étant de degré impair, il admet
comme permet de le constater tout tracé visuel d'un tel polynôme
à coefficient réels aux moins un racine réelle, appelée
"racine certaine" (vérifiez vous verrez bien par une représentation
graphique d'un polynôme de degré impair que cela est trivial).
Maintenant, nous faisons un autre
changement de variable (nous en avons tout à fait le droit) subtil
: en
imposant la condition que doivent
êtres tels que (rien
ne nous empêche d'imposer une telle contrainte) et nous alors :

Dès lors nous avons :

Nous pouvons très bien faire une
analogie entre les deux relations (1') et (2') et les relations de
Viète que nous avions obtenues pour le polynôme de degré 2 qui
rappelons le étaient :
et

à la différence que nous avons
maintenant (nous adoptons une autre notation pour ces racines intermédiaires)
et
ce
qui nous donne pour le polynôme en
imposant (toujours par analogie) une
nouvelle équation :

dont sont
les racines.
Cette dernière équation à pour
discriminant :

Prenons maintenant le cas par cas :
- Si ,
l'équation en admet
deux solutions dont
la somme va nous donner indirectement la valeur de puisque
par définition et
et
.
Nous voyons que nous avons tous les ingrédients pour trouver la
première racine de l'équation initiale qui sera la racine
certaine. Ainsi :
comme et
que les racine supérieurs sont cubiques nous avons nécessairement si
tous les coefficient de l'équation originale sont bien dans .
- Si ,
nous le savons, l'équation en admet
une racine double et puisque le discrimant comporte une puissance
carrée de cela
signifie nécessairement que est
négatif.
Le polynôme admet
donc luis aussi une racine double et de même pour l'équation
d'origine. Nous avons vu par ailleurs que pour un polynôme du
second degré si le discriminant est nul les racines sont :

alors par analogie :

- Si nous
devons à nouveau utiliser les nombres complexes comme nous l'avons
fait lors de notre étude du polynôme de degré 3. Ainsi, nous
savons que l'équation en admet
deux solutions complexes telles que :

et à nouveau comme les racines sont
conjuguées nous pouvons écrire sous la forme condensé :

et comme :

nous avons donc :

Comme
sont
conjugués, nous avons nécessairement .
Polynômes
CYCLOTOMIQUES
Si
est un entier naturel, nous appelons "polynôme cyclotomique" ce que
nous notons traditionnellement et
définissons comme étant le produit de tous les monômes en où
est
un racine primitive n-ième de l'unité de .
Ainsi, l'ensemble des racines n-ièmes de
l'unité est l'ensemble:

qui est un groupe cyclique (voir la
théorie des ensembles dans la section d'arithmétique du site).
Nous appelons alors "racine
primitive n-ième de l'unité" ou "R.P.N." tout élément
de ce groupe l'engendrant.
De plus les éléments de sont
du type avec
.
Nous pouvons même écrire :

Un petit exemple de polynôme
cyclotomique:
Les racines quatrième de l'unité
sont 1, -1,
et
(autrement dit chacun de ces nombres
mis à la puissance 4 donne 1). Elle forment le groupe et
celui-ci peut-être engendré que par
et .
Donc un polynôme cyclotomique est le
produit de facteurs qui s'écrit:

avec et
étant premier par rapport à .
Les
polynômes ont un grand nombre de propriétés que nous n'aborderons
pas ici puisque ce site ne se veut pas être un ouvrage de mathématiques
supérieure.
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