-
Dérivée de la fonction
Soit donc un
réel quelconque fixé, alors (attention! il est utile de connaître
les relations trigonométriques remarquables que nous démontrons
dans le chapitre de trigonométrie dans la section de géométrie):

Puisque:

Effectivement,
rappelons que la fonction est
assimilable (visuellement et mathématiquement) à une droite de
fonction au
voisinage de .
Donc pour résumer:

- Dérivée
de la fonction
Soit donc un
réel quelconque fixé, alors (attention! il est utile de connaître
les relations trigonométriques remarquables que nous démontrons
dans le chapitre de trigonométrie dans la section de géométrie):

Donc pour résumer:
-
Dérivée de la fonction :
La dérivée de la fonction est
égale à ,
c'est-à-dire si :
alors

Démonstration : si est
l'accroissement de la fonction pour
un accroissement correspondant de
la variable ,
alors :

et nous pouvons écrire :

Multiplions et divisons par l'expression
figurant dans le membre droit de la dernière égalité :

Désignons la quantité par
.
Il est évident que quand
tend vers zéro pour un
donné. Par conséquent :

Or, nous retrouvons ici une autre
provenance historique de la constante d'Euler (voir le chapitre
d'analyse fonctionnelle) où :

Ainsi :

Une cas particulier important est le
cas où .
Nous avons alors :
- Dérivée
d'une somme de fonctions
Soient et
deux
fonctions. La fonction somme est
dérivable sur tout intervalle où et
sont
dérivables, sa dérivée est la fonction s' somme des fonctions dérivées
et
de
et
.
Ce résultat se généralise pour une
somme d'un nombre quelconque fixé de fonctions.
Démonstration:
Soit un
réel fixé et et
deux
fonctions définies et dérivables en :
Donc
la dérivée d'une somme est la somme des dérivées.
- Dérivée d'un produit de fonction
Soient et
deux
fonctions. La fonction
produit est
dérivable sur tout intervalle où et
sont
dérivables, sa dérivée est la fonction telle
que .
Démonstration:
Soit un
réel fixé et et
deux
fonctions définies et dérivables en a:

Nous rajoutons à cette dernière
relation deux termes dont la somme est nulle tel que:
- Dérivée d'une fonction composée
Soit la fonction composée de
deux fonctions et
dérivables,
la première en ,
la seconde en ,
la fonction dérivée est
définie par ,
c'est-à-dire :

Démonstration:
Soit un
réel fixé et une
fonction définie et dérivable en et
une
fonction définie et dérivable en :

posons ,
nous avons alors:

continuons notre développement précédent:

Conclusion:
la dérivée d'une fonction composée est donnée par la dérivée
de la fonction multipliée par la "dérivée intérieure".
- Dérivée
d'une fonction réciproque
Si la
fonction
est continue, strictement monotone sur un intervalle ,
dérivable sur ,
alors la fonction réciproque est
dérivable sur l'intervalle et
admet pour fonction dérivée:
En effet,
nous pouvons écrire:

C’est-à-dire
(application identité):

Par application de la dérivation des fonctions composées:

d'où:
Pour une
variable ,
nous poserons pour la dérivée de la fonction réciproque:

- Dérivée de la fonction
En utilisant le résultat précédent
de la fonction réciproque, nous pouvons calculer la dérivée de la
fonction :

- Dérivée de la fonction
En utilisant le résultat précédent
de la fonction réciproque, nous pouvons calculer la dérivée de la
fonction :

- Dérivée d'un quotient de deux
fonctions
La fonction est
dérivable sur tout intervalle où les fonctions et
sont
dérivable et où la fonction est
non nulle et:

Démonstration:
La fonction peut
être considérée comme le produit de deux fonctions: la fonction et
la fonction .
Une produit de deux fonctions est dérivable si chacune d'elle est dérivable,
il faut donc que la fonction soit
dérivable et que la fonction soit
également dérivable ce qui est le cas quand est
dérivable non nulle.

CALCUL
INTEGRAL
Nous
allons aborder ici les principes élémentaires et de base du calcul
intégral. La suite viendra en fonction du temps qui est la
disposition des responsables du site.
INTEGRALE
INDEFINIE
Nous avons étudié précédemment,
le problème suivant : étant donnée une fonction ,
trouver sa dérivée, c'est-à-dire la fonction .
Définition : nous disons que la
fonction est
une "primitive" de la fonction sur
le segment ,
si en tout point de ce segment nous avons l'égalité .
Théorème : si et
sont
deux primitives de la fonction
sur le segment ,
leur différence est une constante (ce théorème est très
important en physique pour ce qui est de l'étude de ce que nous
appelons les "conditions initiales").
Démonstration : Nous avons en vertu
de la définition de la primitive :

pour .
Posons :

Nous pouvons écrire :

Il vient donc de ce que nous avons vu
pendant notre étude des dérivées que .
Nous avons alors :

Il résulte de ce théorème que si
nous connaissons une primitive quelconque de
la fonction ,
toute autre primitive de cette fonction sera de la forme :

Définition : nous appelons "intégrale
indéfinie" de la fonction et
nous notons :

tout expression de la forme où
est
une primitive de .
Ainsi, par convention d'écriture :

si et seulement si .
Dans ce contexte,
est également appelée "fonction à intégrer" et ,
"fonction sous le signe somme".
Géométriquement, nous pouvons
considérer l'intégrale indéfinie comme un ensemble (famille) de
courbes telles que nous passons de l'une à l'autre en effectuant
une translation dans le sens positif ou négatif de l'axe des ordonnés.
Voici quelques propriétés triviales
de l'intégration qu'il est bon de se rappeler (si cela ne vous
semble pas évident, contactez-nous et nous le détaillerons) :
P1. La dérivée d'une intégrale indéfinie
est égale à la fonction à intégrer :

P2. La différentielle d'une intégrale
indéfinie est égale à l'expression sous le signe somme :

P3. L'intégrale indéfinie de la
différentielle d'une certaine fonction est égale à la somme de
cette fonction et d'une constante arbitraire :

P4. L'intégrale indéfinie de la
somme (ou soustraction) algébrique de deux ou plusieurs fonctions
est égale à la somme algébrique de leurs intégrales :

Démonstration :
D'après P1 nous avons :

Vérifions s'il en est de même avec
le membre de droite (nous supposons connues les propriétés des dérivées
que nous avons démontrées au début de ce chapitre) :

P5. Nous pouvons sortir un facteur
constant de sous le signe somme, c'est-à-dire :

Nous justifions cette égalité en dérivant
les deux membres (et d'après les propriétés des dérivées) :

P6. Nous pouvons sortire un facteur
constant de l'argument de la fonction intégrée (plutôt rarement
utilisée) :

En effet, en dérivant les deux
membres de l'égalité nous avons d'après les propriétés des dérivées
:

P7. L'intégration d'une fonction
dont l'argument est sommé (ou soustrait) algébriquement est la
primitive de l'argument sommé (respectivement soustrait) :

Cette propriété ce démontre également
identiquement à la précédente à l'aide des propriétés des dérivées.
P8. La combinaison des propriétés
P6 et P7 nous permettent d'écrire
:
INTEGRATION
PAR changements de variable
Voici un théorème important.
Lorsque nous ne pouvons facilement déterminer la primitive d'une
fonction donnée, nous pouvons nous débrouiller par un changement
de variable astucieux (parfois même très subtile) à contourner la
difficulté. Cela ne marche pas à tous les coups (car certaines
fonctions ne sont pas intégrables formellement) mais il vaut la
peine d'essayer avant d'avoir recours à l'ordinateur (de plus,
c'est plus esthétique comme méthode).
A nouveau, nous ne donnons que la
forme générale de la méthode. C'est le rôle des professeurs dans
les écoles d'entraîner les élèves à comprendre et maîtriser ce
genre techniques. De plus, les chapitres traitant des sciences
exactes sur le site (physique, informatique, astrophysique, chimie,
…) regorgent d'exemples utilisant cette technique et servent ainsi
implicitement d'exercices de style.
Soit à calculer l'intégrale (non
bornée pour l'instant):

bien que nous ne sachions pas
calculer directement la primitive de cette fonction (en
tout cas nous imaginons être dans une telle situation) nous savons
(d'une manière ou d'une autre) qu'elle existe (nous ne traitons pas
encore des intégrales impropres à ce niveau).
La technique consiste alors dans
cette intégrale à effectuer le changement de variable :

où
est une fonction continue ainsi que sa dérivée, et admettant une
fonction inverse. Alors ,
démontrons que dans ce cas l'égalité :

est satisfaite.
Nous sous-entendons ici que la
variable sera
remplacée après intégration du membre droit par son expression en
fonction de .
Pour justifier l'égalité en ce sens, il suffit de montrer que les
deux quantités considérées dont chacune n'est définie qu'à une
constant arbitraire près ont la même dérivée par rapport à .
La dérivée du membre gauche est :

Nous dérivons le membre droit
par rapport à en
tenant compte que est
une fonction de .
Nous savons que :
Nous avons par conséquent :
Les dérivées par rapport à des
deux membres de l'égalité de départ sont donc égales (c.q.f.d).
Bien évidemment, la fonction doit
être choisie de manière à ce que nous sachions calculer l'intégrale
indéfinie figurant à droite de l'égalité.
Remarque
: il est parfois préférable de choisir le changement de variable
sous la forme au
lieu de car
cela à une large tendance à simplifier la longueur de l'équation
au lieu de l'allonger.
INTEGRATION
PAR PARTIES
Lorsque
nous cherchons
à effectuer des intégrations, il est fréquent que nous ayons à utiliseer un outil
(ou méthode de calcul) appelé "intégration par parties". Voici
la démonstration de la validité de ce dernier.
Soit
deux
applications de classe (dérivables
fois) de
dans
, alors:

Démonstration
par récurrence sur :
nous supposons la formule vraie pour et
nous la démontrons pour :
Pour nous
retrouvons la formule bien connue:

PRIMITIVES
USUELLES
Il exise en mathématique et en
physique un grand nombre de primitives ou de fonctions définies sur
des intégrales que nosu retrouvons assez fréquemment (mais pas
exclusivement). Comme dans n'importe quel formulaire, nous vous
proposons les primitives connues mais avec les démonstrations. Cependant,
nous omettrons les primitives qui découlent déjà des dérivées
que nous avons démontrées dans le sous-chapitre précédent
traitant du calcul différentiel.
Soit:

avec .
Nous avons:

Or cette dernière
intégrale se résout par parties:

Donc:
Que l'on retrouve
plus fréquemment dans la littérature sous la forme:
Identiquement au développement
suivant, nous avons pour (le signe change):

la
relation suivante:
Vous
pourrez trouver une application de ces deux primitives dans le modèle
cosmologique newtonien de l'univers dans le chapitre d'astrophysique à la
section de mécanique analytique.
FONCTION
DE DIRAC
La fonction de Dirac ou
"fonction delta" joue un rôle pratique très important
aussi bien en électronique et informatique qu'en mécanique
quantique ondulatoire et mécanique quantique des champs (cela
permet de discrétiser un continuum). Pour l'introduire simplement,
considérons la fonction définie par:

La représentation de est
un rectangle de largeur ,
de hauteur et
de surface unité. La fonction de Dirac peut être considérée
comme la limite, lorsque de
la fonction .
On a donc:

avec:

où est
un nombre plus grand que 0 aussi petit que nous le voulons. Pour une
fonction continue
en on
a:

Par extension nous avons :

et pour une fonction continue
en :

Il est alors assez aisé de définir la
fonction de Dirac dans l'espace à 3 dimensions par:
Fonction
Gamma d'Euler
Nous définissons la fonction
Gamma d'Euler (intégrale Eulérienne de deuxième espèce) par l'intégrale
suivante:

avec (entiers
naturels nul non compris).
Remarque : nous avons
déjà rencontré cette intégrale et certaines de ses propriétés
lors de notre étude la fonction de distribution bêta en
probabilités et statistiques (voir la section d'arithmétique).
Cette fonction est intéressante
si nous l'écrivosn sous la forme suivante:

Intégrons par partie cette
dernière fonction:

Comme
la fonction exponentielle décroît beaucoup plus vite que nous
avons :
il
en découle: 
Donc:
Constante
d'Euler-MASCHERONI
Ce petit texte
fait juste office de curiosité relativement à la constante d'Euler
et
à presque tous les outils de calcul différentiel et intégral que
nous avons vu jusqu'à maintenant. C'est un très joli exemple
(presque artistique) de ce que nous pouvons faire avec les
mathématiques dès que nous avons suffisamment d'outils à notre
disposition.
De plus, cette constante
est utile dans certaines équations différentielles où nous la
retrouverons.
Nous avions vu
que le nombre dans la rubrique d'analyse fonctionnelle que la
constante d'euler
est défini par la fonction :
Dans un cas plus général
nous pouvons très facilement démontrer da la même façon que:

Cela suggère évidemment:

par changement de
variable nous écrivons :



Pour transformer cette
expression nous pouvons écrire :

Or la quantité:

tend vers la limite ,
appelée "constante d'Euler-Mascheroni" ou
également £"constante Gamma d'Euler", lorsque
tend
vers l'infini.
D'où:

Divisons chacun des termes
du produit par
l'entier correspondant pris dans ,
nous obtenons donc:
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