Dans le cas, toujours, d'une fonction
bivalente, nous pouvons à chaque valeur de la variable
reportée sur un axe horizontal (appelé "axe des abscisses"
ou "axe des ")
faire correspondre sa valeur au travers de sa fonction
:
reportée
sur un axe vertical (appelé "axe des ordonnées" ou
"axe des ")
qui passe par le croisement défini par l'origine tel
que (exemple arbitraire) :

L'ensemble des points du plan noté ou
encore
(cette dernière notation étant plus rare),
dont les abscisses représentent par tradition les valeurs de la variable indépendante
et les ordonnées les valeurs correspondantes de la fonction, est
appelé "graphique" de cette fonction.
Dans le cas d'une représentation par
un système de coordonnées rectangulaire (cartésien, polaire ou
logarithmique) comme la figure ci-dessus, nous pouvons observer que
l'ensemble du plan des coordonnées est séparé en quatre surfaces
que nous avons pour habitude d'appeler "quadrants".
Remarques
:
R1.
lorsque
nous souhaitons mettre en évidemence un point particuler de la
fonction représentée, nous y dessinons un petit rond tel que
présenté ci-dessus.
R2.
pour résoudre les équations polynomiales du second degré, il est
fréquent dans les petites classes que le professeur demande en plus
à ses élèves d'une expression algébrique des racines de :

données
par, rappelons-le :

une
résolution graphique où les deux racines (dans le cas où il y en
a deux distinctes) sont données par l'intersection de la parabole
avec l'axe des ordoonées (bien sûr si l'équation n'a pas de
solutions, il n'y a pas d'intersection...) :
La représentation
graphique étant généralisable aux équations polynomiales du
3ème, 4ème et 5ème degré (nous démontrerons bien plus loin, à
l'aide de la théorie de Galois qu'il n'est pas possible d'obtenir
un expression algébrique des racines d'une équation polynômiale
du 5ème degré et supérieur).
R3.
lorsque nous avons besoin pour une raison quelconque de calculer
(restreignons nous pour l'instant au plan) la distance entre deux
points, il convient d'applique le théorème de pythagore
(démontré dans la section de géométrie) tel que soit trois
points sur
un plan dans lequel a été défini un repère tel que présenté
ci-dessous :
Si et
(comme
sur la figure ci-dessus), les points sont
les sommets d'un triangle rectangle. Par application du théorème
de Pythagore :

Sur la figure, nous voyons que :
et

Puisque ,
nous pouvons écrire :

Si
,
nous nous retrouvons avec une relation appelée "norme"
(ou plus simplement aussi : distance) dans le cadre de l'étude de
l'analyse vectoriel (voir le chapitre qui y est consacré)..
Bien
évidemment, si nous considérons deux points ,
nous pouvons déterminer si un
troisième point est sur la médiatrice (voir la section de
géométrie) des deux premiers et qu'il suffit pour cela que bien
évidemment (par définition même de la médiatrice) :

Comme sont
connus, nous pouvons facilement exprimer une expression analytique
(ou également "fonction") de la médiatrice du type :
où sont
des constantes et où tout point qui satisfait cette
relation, qui est en l'occurrence l'équation d'une droite, se
trouve sur la médiatrice.
R4. Toute fonction du type :

avec
est
l'équation analytique d'un droite de pente et
d'ordonnée à l'origine (quand )
Si
:

la
droite est horizontale et inversement, si :

la
droite est une verticale.
R5.
Si nous considérons à nouveau deux points qui
définissent un segment de droite, nous avons bien évidemment le
point milieu qui est donné par :

Bien évidemment, dans le cas d'une
fonction trivalente (tri-dimensionnelle), le principe reste le même
à la différence que le nombre de quadrants double. Par exemple :
.
Cette méthode de représentation et
d'analyse d'une fonction était longue à mettre en place mais avec
l'aide des ordinateurs ce problème est en ce XXI ème siècle assez
bien résolu. Cependant, bien que cette méthode permette
visuellement et rapidement de déduire certaines propriétés de la
fonction (et outre le fait qu'elle donne parfois de jolies figures)
à pour désavantage d'être limité a 1, 2 ou 3 dimensions à cause
de nos propres limites humaines de perception.
PROPRIETES
DES GRAPHIQUES
P1.
Le graphique est dit "symétrique par rapport à l'axe des
ordonnées" si le changement de en
ne
modifie pas l'équation tel que :
P2.
Le graphique est dit "symétrique par rapport à l'axe des
abscisses" si le changement de en
ne
modifie pas l'équation tel que :
P3.
Le graphique est dit "symétrique par rapport à
l'origine" si le changement simultané de en
et
de
en
ne modifie pas l'équation tel que :
P4.
Soit une fonction ,
si nous ajoutons une constante à
cette fonction tel que nous écrivions :

Alors
le graphique de est
déplacé ou "translaté" verticalement vers le haut d'une
distance tel
que :
et
inversement si
mais que :

alors
le graphique est bien évidemment translaté verticalement vers
le bas.
Nous
pouvons aussi envisager des translation horizontales de graphiques.
Précisement, si ,
alors
est translaté horizontalement vers la droite si nous écrivons :

et
inversement, translaté horizontalement vers la gauche, si nous
écrivons :

Pour
étirer ou comprimer verticalement un graphique, il suffit de
multiplier la fonction
par une constante
et
respectivement
ou
tel que :

et
pour étirer ou comprimer horitzontalement un graphique, il suffit
de même, de multiplier la fonction
par une constante
et
respectivement
ou
tel que :

Remarque
: tranlater, étirer, comprimer un graphique ou lui faire subit une
symétrie c'est le transformer. Le graphique résultant de ces
transformations est appelé le "transformé" du graphique
de départ.
REPRESENTATION
analytique
Le mode de représentation analytique
est de loin le plus utilisé et consiste à représenter toute
fonction en une "expression analytique" qui est la notation
mathématique symbolique et abstraite de l'ensemble
des opérations mathématiques connues que l'on doit appliquer dans
un certain ordre à des nombres et des lettres exprimant des grandeurs
constantes ou variables que nous cherchons à analyser.
Remarquons que par ensemble des opérations
mathématiques connues, nous envisageons non seulement les opérations
mathématiques vues dans la section arithmétique (addition, soustraction,
extraction de la racine, etc.) mais également toutes les opération
qui seront définies au fur et à mesure dans le présent site
internet.
Si la dépendance fonctionnelle (dans
le cas particulier et simpliste d'un fonction bivalente) est
telle que est
une expression analytique, nous disons alors que la fonction
"
de " est
"donnée analytiquement". Voici quelques exemples d'expressions
analytiques:
,
,

Remarque
: lorsque nous avons déterminer l'équation de la médiatrice, nous
avons obtenu une expression analytique de la droite visuelle qui l'a
caractérise sous la forme d'une fonction du type :

qui
rappelons-le, est donc l'équation d'une droite (ou plus simplement
: une "équation linéaire") sur un plan dont si deux
points sont
connus, la pente est donnée par le rapport de l'accroissement
vertical sur l'acroissement horizontal tel que :

Une
application sympathique et triviale consiste à démontrer que deux
droites non verticales sont parallèles si et seulement si elles ont
la même pente. Ainsi, soit deux droites données par les équations
:

Les droites se coupent
en un point si
et seulement si les valeurs de sont
égales pour un certain ,
c'est-à-dire :

La
dernière équation peut être résolue par rapport à si
et seulement si .
Nous avons donc montré que les droites se
coupent si et seulement si .
Donc, elles ne se coupent pas (elles sont parallèles) si et
seulement si .De
façon assez simple en appliquant le théorème de Pythagore, il
n'est pas compliqué de déterminer que l'équation d'un cercle de
centre à
pour équation (nous avons pour habitude en mathématique de ne pas
expliciter pour
l'équation du cercle ainsi, l'équation de ce dernier est
visuellement beaucoup plus esthétique et parlante)

Dans ces exemples les fonctions sont
exprimées analytiquement par une seule formule (nous appelons
"formule"
l'égalité entre deux expressions analytiques) qui définit dans
un même temps le "domaine naturel de définition" des
fonctions.
Définition : le "domaine naturel de définition" d'une
fonction donnée par une expression analytique est l'ensemble des
valeurs
pour lesquelles l'expression du membre droit a
une valeur bien déterminée.
Par exemple, la fonction :

est définie pour toutes les valeurs
de , excepté la valeur où
nous avons une singularité (division par zéro).
Remarque : il existe une infinité de
fonction et nous ne pouvons toutes les exposer ici, cependant nous
en rencontrerons plus d'un milier sur l'ensemble du site et cela
devrait amplement suffire à se faire une idée de leur étude.
FONCTIONS
Définitions
:
D1.
Nous disons que
est une fonction de
et nous écrirons
,
etc., si à chaque valeur de la variable
appartenant à un
certain domaine de définition (ensemble) , correspond une valeur de la variable
dans
un autre domaine de définition (ensemble) .
Ce que nous notons dans le cas d'une fonction univalente :

La
variable
est appelée "variable indépendante" ou "variable
d'entrée" et "variable
dépendante".
La dépendance
entre les variables
et
s'appelle une "dépendance
fonctionnelle". La
lettre ,
qui entre dans la notation symbolique de la dépendance fonctionnelle,
indique qu'il faut appliquer certaines opérations à
pour
obtenir la valeur correspondant .
Nous écrivons parfois au
lieu de ;
dans ce cas la lettre
exprime en même temps la valeur de
la fonction et le symbole des opérations appliquées à .
Remarque
: comme nous l'avons vu lors de notre étude de la théorie des
ensembles, une application (ou fonction) peut-être injective,
bijective ou surjective. Il convient donc que le lecteur dont ces
notions ne sont pas connues aille en priorité lire ces
définitions.
D2.
L'ensemble
des valeurs
pour lesquelles la valeur de la fonction
est donnée par la fonction est
appelé "domaine d'existence" de la fonction (ou domaine
de définition de la fonction).
D3.
La
fonction est
dite "croissante" si à une plus grande valeur de la variable indépendante
correspond une plus grande valeur de la fonction (de l'image).
Nous définissons de
manière analogue mais inverse la fonction "décroissante".
Une fonction "constante" est une fonction pour laquelle à
toute valeur de la variable indépendante correspond toujours une
même image constante.
D4. La fonction est
dit "périodique" s'il existe un nombre constant tel
que la valeur de la fonction ne change pas quand nous ajoutons (ou l'on
retranche) le nombre
à la variable indépendante tel que:
.
La plus petite constante satisfaisant à cette condition est appelée
"période" de la fonction. Elle est fréquemment notée
en physique.
D6. En calcul différentiel et
intégral, l'expression :

avec
est
d'un intéret particulier. Nous l'appellons un "quotient
d'accroissement" (nous reviendrons beaucoup plus en détail sur
ce sujet lors de notre étude du calcul différentiel et intégral).
D7.
Nous utilisons certaines propriétés des fonctions pour faciliter
leur représentation graphique. En particulier, une fonction est
dite "paire" si pour
tout dans
son domaine de définition. Une fonction est dite
"impaire" si pour
tout dans
son domaine de définition.
D8.
De façon générale, si et
sont
des fonctions quelconques, nous utilisons la terminologie et les
notations données dans le tableau suivant suivant :
Terminologie |
Valeur
de la fonction |
Somme  |
 |
Différence  |
 |
Produit  |
 |
Quotient  |
 |
Les domaines de définition de ,
,
sont
l'intersection des
domaines de définition de et
de ,
c'est-à-dire les nombres qui sont communs aux deux domaines de
définition. Le domaine de définition de est
quant à lui le sous-ensemble de comprenant
tous les de
tels
que .
D9. Soit
une fonction de
et
une fonction de la variable ,
alors
dépend
alors de
et nous avons ce que nous appelle une "fonction
composée" et que nous notons:
ou

Pour
la dernière notation, il faut lire "rond
"
et ne pas confondre le "rond" avec la notation du produit
scalaire que nous verrons en analyse vectorielle.
ILe domaine de définition de la fonction composée est soit identique au domaine tout entier
de définition de la fonction ,
soit à la partie de ce domaine dans laquelle les valeurs de
sont telles que les valeurs correspondantes appartiennent
au domaine de définition de cette fonction.
Le principe de fonction composée peut
être appliquée non seulement une fois, mais un nombre arbitraire
de fois.
Si
ne dépend pas d'une autre
variable (ou qu'elle n'est pas elle même une fonction composée),
on dit alors que est
une "fonction élémentaire".
Les
principales fonctions élémentaires sont des fonctions dont l'expression
analytique est l'une des suivantes:
1. La "fonction puissance" :
où
est
un nombre positif différent de 1.
2. La "fonction exponentielle"
:
où
est
un nombre positif différent de 1.
3. La "fonction logarithmique"
:

où
la base du logarithme est un nombre positif différent
de l'unité (cette fonction sera définie rigoureusement un peu
plus loin)
Remarque : les fonctions
exponentielles et logarithmiques sont appelées parfois des
"fonctions transcendantes"
4. Les "fonctions trigonométriques"
:
...
Remarque : nous avons déjà défini rigoureusement ces
fonctions dans le chapitre traitant de la trigonométrie.
5. Les "fonctions polynomiales" :

où sont
des nombres constants appelés coefficients;
est un entier
positif que nous appelons "degré du polynôme". Il est évident
que cette fonction est définie pour toutes les valeurs de ,
c'est-à-dire qu'elle est définie dans un intervalle infini.
6. Les "fractions rationnelles"
:

7. Les "fonctions algébriques"
sont définies par le fait que la fonction est
le résultat d'opérations d'addition, de soustraction, de multiplication,
de division, de variables élevées à une puissance rationnelle non
entière.
LIMITE
ET CONTINUITE DES FONCTIONS
Nous allons considérer maintenant des
variables ordonnées d'un type spécial, que nous définissons par
la relation "la variable tend vers une limite". Dans la
suite de ce cours, la notion de limite d'une variable va jouer un
rôle fondamental, étant intimement liée aux notions de base de l'analyse
mathématique, la dérivée, l'intégrale, etc.
Définition: Le nombre est
appelé la "limite" de la grandeur variable , si,
pour tout nombre arbitrairement petit ,
nous pouvons indiquer une valeur de la variable
telle que toutes
les valeurs conséquentes de la variable vérifient l'inégalité
:

Si le nombre est
la limite de la variable ,
nous disons que "
tend vers
la limite ".
Nous pouvons définir également la notion
de limite en partant de considérations géométriques (cela peut
aider à mieux comprendre... quoique pas toujours...) :
Le nombre constant est
la limite de la variable , si pour tout voisinage donné,
aussi petit qu'il soit, de centre et
de rayon ,
nous pouvons trouver un valeur
telle que tous les points correspondant
aux valeurs suivantes de la variable appartiennent à ce voisinage
(notions que nous avons défini précédemment). Géométriquement
nous représentons cela ainsi:
Remarque: Il est trivial que la limite
d'une grandeur constante est égale à cette constante, puisque l'inégalité
est
toujours satisfaite pour arbitraire.
Il découle également
de la définition de la limite qu'une grandeur variable ne peut pas
avoir n'importe comment deux limites. En effet, si et
avec
,
doit satisfaire simultanément aux deux inégalités suivantes :
et

pour arbitrairement
choisi. Mais si nous faisons une représentation géométrique identique
à la précédente, nous voyons assez aisément que cela est impossible
si :

Il ne faut également pas s'imaginer
que chaque variable doit nécessairement avoir une limite.
Définition: La variable
tend
vers l'infini, si pour chaque nombre positif donné
nous indiquons
une valeur de
à partir de laquelle toutes les valeurs conséquentes
(suivantes) de la variable
vérifient l'inégalité .
Nous pouvons vérifier ce genre de cas dans
les suites arithmétiques, géométriques, ou harmoniques où
chaque terme de la progression est une valeur que prend la variable
.
La variable
"tend vers
plus l'infini", ou si
pour arbitraire,
à partir d'une certaine valeur, toutes les valeurs conséquentes
de la variable vérifient l'inégalité .
C'est typiquement le genre de considération que nous avons pour des
progressions divergentes vers l'infini ou à partir d'un certain
terme de valeur égale à
tous les termes suivant sont supérieurs
à .
La variable tend vers moins l'infini ou si
pour arbitraire,
à partir d'une certaine valeur, toutes les valeurs suivantes de la
variable vérifient l'inégalité .
Définition: Soit une
fonction définie dans un voisinage du point ou
en certains points de ce voisinage. La fonction tend
vers la limite
lorsque
tendant vers ,
si pour chaque nombre positif ,
aussi petit qu'il soit, nous pouvons indiquer un nombre positif tel
que tous les
différents de et
vérifiant l'inégalité satisfont
également :

L'inégalité permet
d'exprimer le "côté" ou le "sens" depuis lequel
nous venons avec notre . Car sur le système d'axe représentant
des valeurs ordonnées, nous pouvons, pour une valeur donnée, venir de sa
gauche ou de sa droite pour se rapprocher d'elle (imaginez-vous
au besoin, un bus qui peut venir depuis un côté ou un autre de la
route tant que la distance qui le sépare à l'arrêt qui nous intéresse
est inférieur à ).
Si
est la limite de la fonction
quand
,
nous écrivons alors sur ce site en tout les cas:

Pour définir le côté depuis lequel
nous venons en appliquant la limite, nous utilisons une notation particulière
(rappelons que cela permet de connaître de quel côté de la route
vient notre bus).
Ainsi, si tend
vers la limite quand
tend vers un nombre en
ne prenant que des valeurs plus petites que ,
nous écrirons alors:

(remarquez le petit en indice) et
nous appellerons la
"limite à gauche" de la fonction au
point (car
rappelez vous que l'axe des ordonnées va de à
,
donc les "petites valeurs" par rapport à une valeur donnée,
se trouvent à gauche). Si
prend des valeurs plus grande
que ,
nous écrirons alors:

(remarquez le petit + en indice) et
nous appellerons la
"limite à droite" de la fonction au point .
Définition: la fonction tend
vers la limite
quand si
pour chaque nombre positif aussi
petit qu'il soit on peut indiquer un nombre positif N tel
que pour toutes les valeurs de
vérifiant l'inégalité ,
l'inégalité 
Exemple:
Montrons que (nous supposons le
résultat connu pour l'instant):

Il faut démontrer que, quel que soit
,
l'inégalité sera
satisfaite dès que ,
où
est défini par le choix de .
L'inégalité précédente est évidemment équivalente à ,
qui est satisfait si nous avons :

Nous admettons que l'exemple et la méthode
sont discutables mais nous verrons plus tard les outils
mathématiques adéquats pour
arriver rigoureusement, sans magouilles et hypothèses de départ,
au résultat obtenu précédemment.
La signification des symboles et
,
rend évidente celle des expressions :
"
tend vers
quand "
et "
tend vers
quand "
que nous notons symboliquement par:
et

Nous avons étudié le cas où la fonction
tend
vers une certaine limite
quand ou
.
Considérons maintenant le cas où la fonction tend
vers l'infini quand la variable
varie d'une certaine manière.
Définition : La fonction tend
vers l'infini quand ,
autrement dit est
infiniment grande quand ,
si pour chaque nombre positif , aussi grand qu'il soit,
nous pouvons trouver un nombre tel
que pour touets les valeurs de
différentes de et
vérifiant la condition ,
l'inégalité est
satisfaite.
Si tend
vers l'infini quand ,
on écrit:

Si tend
vers l'infini quand ,
en ne prenant que des valeur positives ou que des valeurs négatives,
on écrit respectivement :
et

Si la fonction tend
vers l'infini quand on
écrit:

et en particulier, on peut avoir:
,
,
,

Il peut arriver que la fonction ne
tende ni vers une limite finie, ni vers l'infini quand (par
exemple ),
la fonction est alors dite "bornée".
Définition: La fonction est
dite "bornée" dans le domaine de définition de la variable , s'il existe un nombre positif
tel que pour toutes
les valeurs de x appartenant à ce domaine, l'inégalité est
vérifiée. Si un tel nombre n'existe pas, on dit que la fonction
n'est
pas bornée dans ce domaine.
Exemple: La fonction définie
dans l'intervalle infini est
bornée, puisque pour toutes les valeurs de
,
Remarques
:
R1.
Lorsque la limite d'une fonction
tends vers une constante quand
,
alors la représentation graphique de cette fonction nous amène à
dessiner une droite horizontale que nous appelons "asymptote
horizontale" et dont l'équation est :

R2.
Lorsque la limite d'une fonction tends
vers quand
, alors la représentation graphique de cette fonction nous amène
à dessiner une droite verticale que nous appelons "asymptote
verticale" et dont l'équation est :
R3.
Lorsque la limite d'une fonction est
égale à une valeur ni infinie, ni finie (asymptote ni horizontale,
ni verticale) quand
,
alors la représentation graphique de cette fonction nous amène à
dessiner une autre asymptote donnée par l'équation d'une droite
que nous appelons "asymptote oblique" et dont l'équation
est du type :
Nous
n'avons pas étudier ce gendre d'asymptotes pour l'instant car elles
nécessitent si nous désirons nous passer d'une représentationg
graphique du calcul différentiel que nous verrons au chapitre
suivante.
Logarithmes
Nous avons longuement
hésité à mettre la définition des logarithmes dans le chapitre traitant
du calcul algébrique. Après un moment de réflexion, nous avons décidé
qu'il valait mieux la mettre ici car pour bien la comprendre, il
faut avoir connaissance des concepts de limite, domaine de définition
et fonction exponentille. Nous espérons que notre choix vous conviendra
au mieux.
Soit la fonction
exponentielle (bijective) de base quelconque ,
où
notée :

pour
laquelle il correspond à chaque nombre réel ,
exactement un nombre positif (l'ensemble
image de la fonction est dans )
tel que les règles de calcul des puissances soient applicables (voir
le chapitre traitant du calcul algébrique).
Nous
savons que pour une telle fonction, que si ,
alors est
croissante et positive dans ,
et si ,
alors
est décroissante et positive dans .
Remarques
:
R1.
si ,
lorsque décroit
par valeurs négatives, le graphique de tend
vers l'axe des .
Ainsi, l'axe des tend
est une asymptote horizontale. Lorsque croît
par valeurs positives, le graphique montre rapidement. Ce type de
variation est caractéristique de la "loi de croissance
exponentielle" et est
quelque fois appelée "fonction de croissance". Si ,
lorsque croît,
le graphique tend asymptotiquement vers l'axe des .
Ce type de variation est connue sous le nom de "décroissance
exponentielle".
R2.
en étudiant ,
nous exclusons le cas et
.
Notons que si ,
alors n'est
pas un nombre réel pour de nombreuses valeurs de (nous
rappelons que l'ensemble image est contraint à ).
Si
, n'est
pas défini. Enfin, si ,
alors pour
tout et
le graphique de est
une droite horizontale.
Puisque la fonction exponentielle est
bijective alors il existe une fonction réciproque
et
appelée "fonction logarithme" de base notée
:
Et
donc :
si
et seulement si
En considérant comme
un exposant, nous avons les propriétés suivantes :
Propriétés |
Jusitification |

|

|

|

|

|

|

|

|
Remarques :
R1. le mot "logarithme" signifie
"nombre du logos", "logos" signifiant "raison"
ou "rapport".
R2. les fonctions logarithme et exponentielle
sont définies par leur base (le nombre ).
Lorsqu'on utilise un base de puissance de 10 (10, 100, 1000,
) on
parle alors de "système vulgaire" car ils ont pour logarithme
des nombres entiers successifs.
R3. la partie entière du logarithme
s'appelle "la caractéristique".
Il existe deux types de logarithmes
que l'on retrouve presque exclusivement en mathématiques et
physique le logarithme en base dix et le logarithme en base (ce
dernier est fréquemment appelé "logarithme naturel" ou
plus exactement pour des raisons historiques justifiées "logarithme
népérien"). Historiquement, c'est à John Napier (1550-1617)
dont le nom latinisé est "Neper" que l'on doit l'étude
des logarithmes et le nom aux "logarithmes néperien".
En base 10:
abusivement noté .
base (eulérienne)
:
historiquement
notée (le
"n" signifiant "népérien")
En français pour la fonction logarithmique
en base 10 il faut pour calculer se
poser la question suivante : à
quelle puissance doit
on élever 10 pour obtenir
?
Formellement, cela consiste à résoudre
l'équation: ou
sinon avec
étant connu et donc .
Pour la fonction logarithmique en base
eulérienne
(ou dite également "base
nepérienne") il faut pour calculer
se poser aussi la question suivante : à quelle puissance devons
nous élever le nombre
pour obtenir
?
Formellement, cela consiste à résoudre
l'équation : ou
sinon avec
étant connu et donc .
Mais quel est donc ce nombre "eulérien"
? Pourquoi le retrouve-t-on si souvent en physique et en mathématiques?
D'abord déterminons l'origine de sa valeur :
Pour cela, il nous faut déterminer
la limite de :

avec et
quand .
L'intérêt que nous avons à poser le problème
ainsi c'est que s'il nous faisons tendre
la fonction écrite précédemment tend vers
et cette fonction a pour propriété particulière de pouvoir se calculer
plus ou moins facilement pour des raisons historiques à l'aide du
binôme de Newton.
Donc d'après le développement du binôme
de Newton nous pouvons écrire :
Ce développement, est similaire au
développement de Taylor de certaines fonctions pour des cas
particulier de valeurs de développement (d'où la raisons pour
laquelle nous retrouvons ce nombre eulérien dans beaucoup de
d'endroits que nous découvrirons au fur et à mesure).
En effectuant certaines transformations
algébriques évidentes, nous trouvons:
Nous voyons de cette dernière égalité que
la fonction est
croissante quand croît.
En effet, quand nous passons de la valeur à
la valeur chaque
terme de cette somme augmente:
,
etc.
Montrons que la grandeur variable est
bornée. En remarquant que ,
,
etc. on obtient donc:

D'autre part:

Nous pouvons donc écrire l'inégalité:

Les termes soulignés constituent une
progression géométrique de raison et
dont le premier terme est 1. Par suite:

Par conséquent nous avons :

Nous avons donc prouvé que la fonction
est
bornée.
La limite
tend donc vers le nombre
dont la valeur est

Nous
pouvons alors définir la "fonction exponentielle
naturelle" (réciproque de la fonction logarithme néperienne)
définie par :

Le nombre
et la fonction qui
permet de le déterminer sont très utiles. Nous les retrouvons
dans tous les domaines de la mathémtique et de la physique.
Les logarithmes ont plusieurs propriétés.
Les voici (nous nous référons à une base
donnée):

Si nous posons et
nous
avons donc :

Si nous avons le cas particulier alors:

Cherchons à exprimer sous
une forme différente. Posons
ce qui nous amène au développement:

Cherchons à exprimer maintenant avec
sous
un forme différente. Posons
:
ce
qui nous amène à:
Il y a une relation assez utilisée
en physique relativement aux changements de bases logarithmiques.
La première relation est triviale et découle des propriétés algébriques
des logarithmes:

La seconde relation:

est un peu moins triviale et nécessite
peut-être une démonstration.
Nous avons d'abord les équations équivalentes
(de la première relation ci-dessus):
et

et nous procédons comme suit:

Ce qui nous amène finalement à:

|