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OPTIQUE GÉOMÉTRIQUE
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ONDULATOIRE
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LISTE DES SUJETS TRAITÉS SUR CETTE PAGE
Dans ce
chapitre seront dégagés
certains éléments
qui ont conduit au développement de la mécanique
quantique. Effectivement, la mécanique quantique est née,
en premier lieu, d'une étude attentive
de la nature de la lumière. Bien que cette science nouvelle
se soit développée au début du 20ème
siècle, les considérations qui l'ont
guidée alors sont incontestablement le résultat de
25 siècles de
maturation. Au fond, c'est à une longue histoire de la lumière
pleine de controverses à laquelle la mécanique quantique
apporte enfin au 20ème
siècle une magistrale conclusion.
PRINCIPE D'HUYGENS
Huygens visualisait la propagation de
la lumière comme résultant d'un processus de génération
d'ondelettes sphériques en chaque point atteint par un front
d'onde, ondelettes dont la somme donnait le champ en propagation.
En traçant la tangente aux fronts d'onde des ondelettes à
un instant donné, on obtenait le front d'onde de l'onde totale
à ce même instant.
Nous rappelons qu'une surface
d'onde ou "front d'onde" (cf.
chapitre de Mécanique
Ondulatoire) est le lieu des points du milieu atteints
par le mouvement ondulatoire au même
instant. La perturbation a donc même phase en tout point
d'une surface d'onde. Pour une onde plane, par exemple, la perturbation
s'exprime par (nous l'avons démontré dans le chapitre
de Mécanique Ondulatoire):
(40.1)
ou dans une formulation plus générale:
(40.2)
qui donne donc l'expression de la propagation
de la perturbation pour laquelle la "surface
d'onde" est le lieu
des points où la phase
a même valeur à un instant donné. La surface
d'onde est donnée en conséquence par l'équation:
(40.3)
Huygens, a donné une méthode
imagée de représentation du passage d'une surface
d'onde à une autre dans le cas où l'onde est supposée
résulter du mouvement des particules constituant le milieu
matériel. Ainsi, si nous considérons la surface
d'onde
S ci-dessous:

Figure: 40.1 - Représentation d'une surface d'onde selon Huyghens
Quand le mouvement ondulatoire
atteint cette surface, chaque particule a,b,c,...
de la surface devient à son tour une source d'ondes, émettant
des ondes secondaires (indiquées par les petits demi-cercles)
qui atteignent la couche suivante de particules du milieu. Ces
particules
sont mises en mouvement et forment la nouvelle surface d'onde S '
et ainsi de suite... Ainsi, Huygens avait une conception ondulatoire
de la lumière, mais il ne considérait pas la nature
périodique de l'onde, ce qui ne lui permettait pas d'introduire
la notion de couleur de la lumière; de plus, selon son
principe, une onde se propageant en sens inverse à celui
de l'onde incidente devrait aussi se manifester, ce qui n'est
pas le cas dans
un matériau homogène.
L'intuition d'Huygens est cependant
proche de la réalité, comme le montrera Fresnel dans
sa théorie de la diffraction. Il faudra cependant attendre
Kirchhoff, qui introduira un facteur d'inclinaison (oblicité)
dans la théorie, pour obtenir une explication de l'absence
d'onde se propageant vers l'arrière (le temps venu nous rédigerons
les développements y relatifs).
Comme sur la figure précédents tous les "points
correspondants"
.sont
équidistants, par le principe d'Huygens, l'intervalle de
temps entre les points correspondants de deux surfaces d'onde
est le même pour tout couple de points correspondants.
Conséquences (se référer
en même temps à la figure ci-dessous):
Figure: 40.2 - Schéma de principe
Si nous notons les vitesses de propagation des
rayons incidents R1, R2 par v1
et respectivement v2, nous avons:
(40.4)
- Lorsque l'onde se propage dans un
milieu homogène, les rayons lumineux doivent être rectilignes
et les surfaces d'onde rester parallèles.
- Lorsque l'onde change de milieu, les
distances entre deux paires de points correspondants varient d'un
milieu à l'autre, si les vitesses de propagation sont différentes.
Montrons que ce principe permet de retrouver la loi
de Descartes-Snellius que nous avons déjà démontrée
dans le chapitre d'Optique Géométrique, ce qui assure
a priori que le principe d'Huygens reste valide dans le cadre de
l'optique
géométrique.
Démonstration:
Selon la figure ci-dessus, nous avons:
(40.5)
en divisant chaque terme par ,
nous obtenons:
(40.6)
et nous retrouvons donc bien la loi de Descartes-Snellius telle
que nous l'avions obtenue dans le chapitre d'Optique Géométrique:
(40.7)
en notant au passage que sur le schéma, nous
avons aussi .
DIFFRACTION DE
FRAUNHOFER
Du point de vue de l'optique géométrique,
un faisceau lumineux est un cylindre de section
qui rassemble un grand nombre de rayons parallèles. Il est
donc supposé rectiligne lorsqu'il est défini dans
un milieu homogène.
L'émittance énergétique
du faisceau ne varie que si une lentille (ou un autre dispositif)
fait varier sa section
ou si le milieu absorbe de l'énergie.
Le faisceau lumineux "éclate"
quand un obstacle ne laisse passer qu'une partie
de sa section.
Le principe d'Huygens montre que ce
sont les bords de l'obstacle qui engendrent cette diffraction.
Le phénomène est général
mais n'est bien observable que si le rapport
est très grand. L étant la
longueur des bords. Cette condition est nécessaire
pour que l'intensité de la partie non diffractée
du faisceau ne masque pas l'effet.
Définitions:
D1. Nous parlons de "diffraction
de Fraunhofer" lorsque, comme supposé précédemment,
les rayons lumineux incidents sont parallèles et le phénomène
observé à relativement grande distance de l'écran.
D2. Nous parlons de "diffraction
de Fresnel" lorsque les rayons incidents forment un faisceau divergent,
en provenance d'une source ponctuelle ou si nous observons le phénomène
à faible distance.
Considérons un cas générique
et le plus répandu dans les laboratoires de physique qui
est la diffraction par une fente rectangulaire étroite:
Pour cela, nous considérons que le faisceau incident, perpendiculaire à la
fente, présente un front d'onde électromagnétique
plane et périodique, et donné par:
(40.8)
où pour rappel, sa longueur d'onde est donnée par:
(40.9)
CAS D'UNE FENTE RECTANGULAIRE
La largeur e de
la fente est orientée selon l'axe y,
sa hauteur h (paramètre que l'on ne peut
pas représenter dans la figure puisqu'il s'agit d'une vue du dessus)
est supposée
très
grande afin de pouvoir négliger
l'effet des extrémités.
Suivant le principe d'Huygens,
le front de l'onde plane, délimité par la fente,
constitue une multitude de sources ,
de largeur dy,
qui émettent, en phase, des ondelettes sphériques
décrites
par leur vecteur champ associé:
(40.10)
Considérons maintenant
un point d'observation P,
à une distance R de la source (assimilée à la
fente). Nous avons vu lors de l'étude des sources d'émission
de type sphérique
(cf. chapitre d'Électrodynamique)
que leur amplitude diminuait de manière inversement
proportionnelle
à la distance telle que:
(40.11)
Or, les ondelettes, chacune suivant le point de la fente auquel
elle est assimilée, ne vont pas toutes parcourir
la même distance R mais une distance propre r.
Cependant, si R est
suffisamment éloigné de la fente, nous nous permettrons
d'approximer:
(40.12)
reste encore le terme périodique
où nous posons .
Or, nous avons pour valeurs extrêmales:
(40.13)
Ces valeurs extrêmales correspondant respectivement,
à l'avance et au retard des fonctions d'onde décrivant
la propagation des ondelettes aux extrémités
de la fente.
Effectivement, il suffit
de voir la figure ci-dessous, en considérant donc
et ainsi:


(40.14)
Ainsi, en plaçant l'origine de la coordonnée y au
milieu de la fente, nous
avons:
(40.15)
Donc les différentes ondelettes
sont déphasées et produisent ainsi des interférences.
Définition: En mécanique ondulatoire,
on parle
"d'interférences" lorsque
deux ondes de même
type se chevauchent. Ce phénomène se rencontre souvent
en optique avec les ondes lumineuses, mais il apparaît également
avec les ondes sonores.
L'onde diffractée dans la direction
de ,
est alors donnée par la somme de toutes les contributions:
(40.16)
Sachant que (relations trigonométriques explicitées suite
à la demande d'un lecteur):
(40.17)
Nous avons donc:
(40.18)
Nous avions démontré dans
le chapitre d'Électrodynamique que l'énergie
(in extenso l'intensité) d'une onde électromagnétique
était donnée (dans le vide) par la valeur scalaire
moyenne du vecteur de Poynting:
(40.19)
Nous avons donc en considérant que le champ magnétique et électrique
sont proportionnels au terme:
(40.20)
le résultat suivant:
(40.21)
qui est l'émittance lumineuse
émise dans la direction et
où nous avons posé:
(40.22)
Si nous introduisons le sinus cardinal que nous avons déjà rencontré lors
de notre étude des transformées de Fourier dans le
chapitre sur les Suites et Séries nous avons alors l'écriture
de la relation précédente qui se trouve nettement condensée:
(40.23)
Dont nous pouvons avoir une forme générique tracée
avec Maple 4.00b en utilisant:
>Gamma:=3;plot((sin(Gamma*x)/(Gamma*x))^2, x=-Pi..Pi);
Donc nous pouvons obtenir le même résultat en prenant le module
au carré de la transformée de Fourier d'un signal monochromatique
au travers d'une fenêtre rectangulaire. Ainsi, il semble possible
d'étudier les phénomènes de diffraction en utilisant la transformée
de Fourier et ce domaine se nomme "l'optique
de Fourier". Voici une représentation graphique
du rapport
pour différentes valeurs du rapport :

Figure: 40.3 - Représentation des franges de diffraction
De part et d'autre de la frange centrale,
il y en a d'autres, plus étroites et disposées symétriquement.
Leur intensité diminue très rapidement selon le terme
prépondérant au dénominateur:


(40.24)
Dont voici une image réelle:

Figure: 40.4 - Photo d'une frange de diffraction réelle
Entre les franges, se trouvent des zones
d'obscurité qui sont le siège d'interférences
destructives. Leur position est donnée par la condition:
(40.25)
sauf pour
où l'on observe un maximum !
Nous observons donc des franges sombres
dans les directions:
(40.26)
Ainsi, la largeur angulaire de la frange
centrale est le double de la valeur angulaire obtenue pour le premier
minimum:
(40.27)
Nous obtenons la largeur des pics suivants,
comme suit:
Deux minima successifs satisfont donc
les conditions:
(40.28)
Ainsi:
(40.29)
En posant:
(40.30)
il
vient dès lors:
(40.31)
Puisque l'émittance énergétique
diminue très rapidement, seules les premières franges
(pour lesquelles )
sont observables. Il reste:
(40.32)
Les positions des maxima sont quant à elles
données par la condition:
(40.33)
Posons:
(40.34)
La résolution numérique
de:
(40.35)
donne
(en radians):
(40.36)
Les positions des maxima successifs
sont alors:
(40.37)
etc...
Nous aurions facilement pu obtenir une
approximation convenable de ce résultat, en considérant
que l'intensité est maximale lorsque:
(40.38)
Ce qui nous amène à écrire:
avec
(40.39)
Remarque: Un résultat remarquable de l'expérience
de Fraunhofer est qu'elle remet en question la vision corpusculaire
de la lumière
telle que nous l'avions au 19ème siècle.
Effectivement, beaucoup d'expériences
telle que la projection de l'ombre d'un objet sur un mur semblait
bien montrer que la lumière était tel un corpuscule ne traversant
pas la matière et étant stoppée net par tout obstacle que ce
soit en son centre ou en ses bords (il faut attirer votre attention
sur
les "bords" en particulier).
Or, l'expérience de Fraunhofer
ainsi qu'en particulier celle de Fresnel en ce qui concerne
les bords
(nous la verrons plus loin car elle est mathématiquement
plus délicate
à aborder), montrent bien que la lumière semble pouvoir
se comporter non pas comme un simple corpuscule mais bien comme
une onde (à partir
du principe de d'Huygens que nous avons utilisé pour nos
développements)
tel que nous l'ont montré les développements précédents
qui expliquent parfaitement bien les résultats expérimentaux
des diffractions de Fraunhofer.
Mais alors pourquoi garder
le modèle
corpusculaire de la lumière? Tout simplement pour d'autres
résultats
expérimentaux et théoriques parmi lesquels les plus
connus sont l'effet photo-électrique ou la diffraction
Compton (cf.
chapitre de Physique Nucléaire)
qui s'expliquent théoriquement à merveille si ce n'est
parfaitement avec un modèle
corpusculaire de la lumière (et certaines autres particules
de dimension, charge, spin, etc. donné).
Au fait, comme nous le verrons dans le chapitre de Physique Quantique
Ondulatoire, c'est le physicien De Broglie qui va mettre définitivement
un terme à cette dualité paradoxale en reliant à l'aide
des outils de la mécanique relativiste et physique quantique
ondulatoire les deux aspects mathématiquement.
POUVOIR DE RÉSOLUTION
Selon le critère du physicien
anglais Lord Rayleigh: le "pouvoir de résolution" (ou
"pouvoir séparateur angulaire")
d'une fente, est l'angle
entre deux rayons lumineux de longueur d'onde ,
issus de deux sources ponctuelles ,
éloignées, dont les figures de diffractions sont
séparées
telles que le premier zéro de la figure de diffraction se
trouve
à la place du maximum de l'autre:

Figure: 40.5 - Illustration du principe de pouvoir de résolution
Ce concept est énormément utilisé en photographie,
astronomie, radioastronomie, etc. Il convient
donc d'y porter une attention toute particulière!
Or, nous avons vu que les minimas étaient
donnés par:
(40.40)
Et si nous prenons le cas où ,
nous retrouvons la relation disponible dans de nombreux ouvrages
sans démonstration:
(40.41)
Donc le pouvoir séparateur angulaire est proportionnel
au rapport de la longueur d'onde à l'épaisseur de
la fente. Évidemment dans la pratique le but est d'avoir
soit:
1. Une valeur d'angle la
plus grande possible pour que les objets (deux source dans le
cas présent) ne se confondent pas et l'image et que les images
soient bien distinctes.
2. Une valeur d'angle la
plus petite possible pour que l'objet unique observé (une
seule source) n'ait pas une image floue. C'est une raison pour
laquelle de nombreux ouvrages de vulgarisation disent qu'il faut
avoir une longueur d'onde plus petite que celle de l'objet observé
pour que celui-ci soit obervable (donc pas trop flou!).
Pour augmenter le pouvoir de résolution, il faut donc soit
travailler à une
longueur
d'onde plus courte soit augmenter l'épaisseur de la fente de l'instrument
et
comme
la
longueur
d'onde
est souvent imposée
par le sujet d'expérience,
il est naturel de vouloir de faire varier e.
Si la lumière qui passe à
travers une fente forme une image sur un écran, et que l'image
est observée au microscope par exemple, il est impossible,
quel que soit le grandissement du microscope, d'observer plus de
détails dans l'image qu'il n'est permis par le pouvoir de
résolution de la fente. Il faut tenir compte de ces considérations
dans la conception des instruments d'optique.
CAS D'UN RÉSEAU
DE FENTES RECTANGULAIRES
Considérons maintenant un réseau
de N fentes étroites de largeur ,
de hauteur
et distantes de d.
Un unique faisceau incident éclaire toutes les fentes.
Remarque: L'étude de ce modèle va nous permettre
de comprendre en partie comment fonctionne le prisme et le fonctionnement
des goniomètres utilisés en astronomie pour l'analyse
du spectre ainsi que la diffraction par rayons X par un réseau
d'atomes (donc l'importance est non négligeable).
Soit le schéma suivant:

Figure: 40.6 - Principe de base du réseau de diffraction à fentes rectangulaires
Nous voyons sur le schéma ci-dessus que pour certaines directions
,
la distance
est telle que des interférences constructives ou destructives
se réalisent.
Posons que le réseau
est placé dans
le plan YZ et que la direction du faisceau se fait selon
l'axe X. Plaçons-nous en un point d'observation
P situé dans le plan XY.
Selon les propriétés des ondes électromagnétiques
(cf. chapitre d'Électrodynamique),
le vecteur champ électrique
de l'onde émise par la i-ème
fente est perpendiculaire à la direction d'observation et
peut s'exprimer par:
(40.42)
et nous avons aussi vu plus haut que:
(40.43)
d'où par anologie entre ces deux relations, nous identifions
que:
(40.44)
et il vient alors:
(40.45)
Dans une direction
quelconque, les ondes issues de deux fentes adjacentes sont déphasées
de
(où d est la valeur du pas entre 2 fentes) et au point P d'observation,
le champ électrique
résultant est donné
par la somme des contributions de chaque fente avec son
décalage propre. D'où:
(40.46)
Nous voyons donc que chaque onde est déphasée de:
(40.47)
Nous pouvons maintenant
représenter
en utilisant les phaseurs (cf. chapitre de
Mécanique Ondulatoire)
dans l'espace des phases tel que:
(40.48)
Ce qui donne graphiquement pour le deuxième
terme contenant la variable de sommation j pour
une distance R fixe:

Figure: 40.7 - Représentation de la sommation des termes
Nous voyons que les
mis bout à bout forment un polygone régulier, inscrit
dans un cercle de rayon:
(40.49)
La norme du champ électrique résultant étant
égale à la corde définie par l'angle:
(40.50)
nous aurons:
(40.51)
L'énergie lumineuse
(in extenso l'intensité) émise
dans la direction
étant proportionnelle au carré du champ électrique
(cf. chapitre d'Électrodynamique),
nous avons alors pour les interférences destructives ou
constructives:
(40.52)
Nous substituons maintenant
par l'expression trouvée lors de notre étude plus
haut de la diffraction par une seule fente:
(40.53)
Ainsi, nous obtenons pour l'addition des effets d'interférences
et de diffraction:
(40.54)
Bien que cette relation semble compliquée, tous ses paramètres
n'ont pas la même importance pratique. En effet, considérons
la fonction:
(40.55)
Le terme A présente
des maxima lorsque:
(40.56)
et
des valeurs nulles si:
avec
(40.57)
Bien que le terme B fasse
diverger la relation pour ,
la règle de l'Hospital (cf. chapitre
de Calcul Différentiel
Et Intégral) nous donne que:
(40.58)
Il en résulte que pour et
donc des valeurs nulles de A et de B,
la fonction
présente des énormes pics de hauteur:
(40.59)
Vu leur grande amplitude, les pics principaux sont ceux que l'on
observe expérimentalement le plus facilement. Ainsi, la position
angulaire des maxima de la fonction
est donnée par:
(40.60)
La valeur de m,
qualifie le "numéro d'ordre du maximum
d'interférence".
Appliquons ses résultats à la relation d'interférence:
(40.61)
Le pic d'ordre m est centré sur la
valeur équivalente
qui annule le numérateur et le dénominateur de cette
fraction tel que:
(40.62)
d'où:
(40.63)
Ainsi, un réseau
dont nous connaissons la valeur d du pas peut être utilisé
pour mesurer la longueur d'onde
d'une lumière incidente inconnue.
Cependant, si la lumière incidente est polychromatique
(typiquement pour les observations astronomiques), la relation
précédente
nous donne pour une longueur d'onde donnée la position des
franges d'interférences. Ainsi, un astronome faisant passer
de la lumière polychromatique de son télescope
par un réseau diffraction peut faire une analyse spectroscopique
de la lumière.
La relation nous donne également
que pour des valeurs fixes de m et d,
plus est grand, plus l'angle
l'est aussi dans un intervalle compris entre .
Ainsi, les raies spectrales résultant de l'incidence d'un
faisceau polychromatique montrent un spectre allant du violet
(faible
longueur d'onde donc petit angle) au rouge (grande longueur d'onde
donc grand angle).
Au moyen d'un goniomètre, nous mesurons les angles
des pics principaux d'ordre m,
pour le plus grand nombre possible de valeurs de m. Nous
en déduisons de
la pente du graphique:
(40.64)
Le pied du pic est situé à
en un endroit où le numérateur :
(40.65)
s'annule
pour la première fois après le passage du
pic.
Puisque l'argument de cette
fonction augmente de
entre deux pics successifs (parmi tous les pics principaux et secondaires),
il vaut
à l'endroit du pic d'ordre m (pic
principal donc) et doit parcourir
radians supplémentaires pour atteindre le pied du pic.
Le numérateur vaut donc:
(40.66)
La distance angulaire
entre le sommet et le pied du pic principal est donc donnée
par:
(40.67)
Mais dès le premier
ordre, nous avons .
La différence des deux sinus donne (cf.
chapitre de Trigonométrie):
(40.68)
Un développement
de Maclaurin (cf. chapitre des Suites Et
Séries) de donne
lorsque l'on prend le premier terme du développement :
(40.69)
mais nous avons aussi la relation remarquable (cf.
chapitre de Trigonométrie):

D'où la
largeur angulaire d'un pic d'ordre m:
(40.70)
Or:
(40.71)
Donc:
(40.72)
Il est clair que deux raies superposées seront vues comme
distinctes si elles sont séparées d'une distance
angulaire
égale à leur largeur angulaire. L'expression:
(40.73)
établit qu'à deux positions angulaires correspondent
deux longueurs d'onde. Nous pouvons donc donner la séparation
de deux raies par
au lieu de .
Ainsi de:
(40.74)
nous tirons:
(40.75)
Mais:
(40.76)
Lorsque
et
sont petits, nous avons:
(40.77)
Ce qui nous amène à écrire par substitution:
(40.78)
Le pouvoir de résolution
R d'un réseau représente sa capacité de séparer
deux raies spectrales de longueurs d'onde et
voisines tel que:
(40.79)
Nous voyons que le pouvoir de résolution augmente proportionnellement
à l'ordre de diffraction. Cette relation est très
importante en spectrographie pour l'astronomie. Nous pouvons ainsi
calculer
quel doit être le nombre minimum N de lignes que
doit comporer un réseau capable de séparer deux longueurs
d'onde dans un spectre
d'ordre m donné.
FENTES DE YOUNG
Selon le principe de la dualité onde-corpuscule, la lumière se
comporte à la fois comme une onde et comme un corpuscule (particule
matérielle). C'est la résolution de problèmes comme ceux du corps
noir (cf . chapitre de Thermodynamique),
de l'effet photoélectrique (cf. chapitre
de Physique Nucléaire) ou encore celui de l'effet Compton
(cf. chapitre de Physique Nucléaire)
qui a révélé l'existence de cette dualité.
Mais nous allons nous maintenant étudier la manière
la plus flagrante mettant en évidence l'aspect ondulatoire
de la matière à l'échelle
atomique à l'aide de l'expérience
des fentes de Young. Nous allons aborder celle-ci de manière
simplifiée
comme un cas particulier du réseau de fentes rectangulaires
mais ayant l'avantage de mettre expérimentalement en évidence
de manière aisée le comportement
dual et probabiliste de la matière à l'échelle
atomique.
Soit une source de lumière S, qui rayonne une onde monochromatique de
longueur d'onde à travers
deux fentes et percées
dans un obstacle opaque à la lumière, comme le montre la figure
ci-dessous:

Figure: 40.8 - Mise en place de l'expérience des fentes de Young
Remarque: L'intérêt du dispositif est qu'il permet de produire
deux sources de lumières cohérentes. C'est-à-dire deux sources
dont la différence de phase est constante tout au long de l'expérience.
Nous disposons un écran d'observation E en un point H tel
que la distance:
(40.80)
où a serait typiquement de l'ordre du millimètre et D du
mètre.
L'onde donnera
après son passage à travers les fentes et ,
comme nous l'avons déjà vu, naissance à deux ondes "filles" et de
même pulsation qui
emprunteront respectivement les chemins et et
qui iront interférer au point M de l'écran E.
Si l'interférence en M est constructive, ce point sera
alors situé sur une frange brillante et si l'interférence en M est
destructive, il sera sur une frange obscure. Pour observer cela, écrivons
d'abord l'onde résultante au point M :
(40.81)
dans laquelle nous avons en termes de phaseurs (cf.
chapitre de Mécanique Ondulatoire):
et
(40.82)
où A est l'amplitude, k est le vecteur d'onde
et t représente la variable temps comme nous l'avons
déjà étudié en
détail dans le chapitre de Mécanique Ondulatoire.
Maintenant, faisons un changement de variable (histoire de ne
pas avoir à trimbaler de longues exponentielles):
et
(40.83)
Remarque: Nous verrons plus loin qu'au fait  et

Pour le calcul de l'intensité au point M, nous
allons prendre la norme complexe (module) de ce
qui s'écrit donc comme le produit du complexe et de son
conjugué:
(40.84)
Remarque: Ce calcul est très important, car l'analogie
avec la physique quantique ondulatoire est très forte à ce
niveau et similaire au calcul de l'amplitude de probabilité (cf.
chapitre de Physique Quantique Ondulatoire).
Donc:
(40.85)
L'intensité est donc maximale si et seulement si:
(40.86)
Donc que:
(40.87)
avec .
Ce qui donne:
(40.88)
Remarque: C'est ici que trivialement nous voyons que  et

L'intensité est donc nulle si et seulement si:
(40.89)
Donc que:
(40.90)
avec .
Ce qui donne:
(40.91)
Maintenant, il nous faut calculer en
fonction de z pour savoir ce que nous observons sur l'écran E.
Considérons pour cela le schéma suivant:

Figure: 40.9 - Agrandissement et situation particulière de l'expérience de Young
où et .
Nous avons sur notre schéma:
(40.92)
Or , donc
nous avons:
(40.93)
Comme z et a sont petits devant D et en
utilisant l'approximation:
(40.94)
si est
petit devant 1. Nous avons alors:
(40.95)
De même:
(40.96)
Donc en soustrayant ces deux relations:
(40.97)
Donc finalement en utilisant la relation:
(40.98)
il vient:
(40.99)
Ainsi, la distance entre deux maximums consécutifs est:
(40.100)
et est appelée "interfrange".
Pour les franges d'intensité nulle il vient immédiatement:
(40.101)
Cette relation révèle que l'intensité I présente
des minima (franges obscures) et maxima (franges brillantes) distribués
selon la direction z de manière périodique. Cela
ne nous étonne
pas plus que cela pour l'instant car cela découle du cas
plus général
étudié plus haut.

Figure: 40.10 - Représentation imagée du résultat de l'expérience de Young
Il convient cependant de préciser que les calculs précédents
montrent que l'intensité des franges est partout égale.
Or nous observons expérimentalement (voir la figure ci-dessus)
que leur intensité diminue
lorsqu'on s'éloigne du centre de l'écran. Comme nous
l'avons déjà
vu, deux phénomènes
sont à l'origine
de cette observation:
Premièrement, les fentes ont une certaine largeur, ce
qui implique un phénomène de diffraction. En effet,
une lumière envoyée sur
un petit trou n'en ressort pas de façon isotrope. Cela se traduit
par le fait que la lumière est majoritairement dirigée
vers l'avant. Cet effet se répercute sur la figure observée
après les fentes
de Young: l'intensité des franges décroît au fur
et à mesure
que l'on s'éloigne du centre.
Le second phénomène à prendre en compte est le fait que les ondes émises
en et sont
des ondes sphériques, c'est-à-dire que leur amplitude décroît au
fur-et-à-mesure qu'elles avancent. Ainsi l'amplitude de et ne
sera pas la même au point M.
Donc nos calculs restent approximatifs par rapport à l'étude
que nous avions faite du réseau de fentes rectangulaires
mais c'est ainsi que l'expérience des fentes de Young est
présentée dans les écoles
et cela suffit à mettre en évidence le résultat principal.
L'expérience originelle de Thomas Young peut donc être
interprétée
en utilisant les simples lois de Fresnel
comme nous l'avons fait avec le réseau de fentes. Ce qui
met en évidence
le caractère ondulatoire de la lumière. Mais cette
expérience a
par la suite été raffinée, notamment faisant
en sorte que la source S émette
un quantum à la fois. Par exemple, on peut à l'heure actuelle émettre
des photons ou des électrons ou encore des atomes un par
un. Ceux-ci sont détectés
un par un sur l'écran placé après les fentes
de Young. Nous observons alors que ces impacts forment petit à petit
la figure d'interférences.
Selon des lois classiques concernant les trajectoires de ces corpuscules,
il est impossible d'interpréter ce phénomène!!!
D'où l'intérêt de
l'étude théorique et expérimentale des fentes
de Young.
De gauche à droite et de haut en bas, voici les motifs
obtenus en accumulant 10, 300, 2'000 et 6'000 électrons
avec un flux de 10 électrons/seconde (la même expérience
avec le même résultat a été reproduit avec des neutrons et des
atomes!). L'accumulation des électrons
finit par constituer des franges d'interférence ce qui est
assez déroutant a priori!

Figure: 40.11 - Photos des motifs obtenus dans une expérience de Young réelle
Nous reviendrons sur ce phénomène crucial dans le chapitre de
Physique Quantique Ondulatoire pour en dire un peu plus.
POLARISATION
DE LA LUMIÈRE
Ce n'est qu'au 19ème
siècle
que l'on découvrit la polarisation de la lumière
(nous allons de suite expliquer de quoi il s'agit). Cependant, à
l'époque de Newton, on connaissait déjà un
phénomène dû à la polarisation: l'existence
de cristaux dits "cristaux biréfringents" (tel
le spath d'Islande) qui ont la propriété de réfracter
un seul rayon en deux rayons distincts (aujourd'hui nous savons
que
les deux rayons
réfractés par un tel cristal sont polarisés).
Pour comprendre ce qu'est
la
"polarisation de la lumière",
revenons au cas d'une onde se propageant sur une corde (cf.
chapitre de Mécanique
Ondulatoire). Une telle onde peut le faire dans un plan
vertical (droite) aussi
bien que dans un plan horizontal (gauche) ou dans tous les plans
intermédiaires:
Figure: 40.12 - Représentation imagée du concept de polarisation de la lumière
Dans les deux cas, nous disons que l'onde
est "polarisée linéairement",
ce qui signifie que les oscillations se font uniquement et toujours
dans le même
plan, appelé "plan de polarisation".
Une telle onde peut passer à travers une fente verticale
si elle est polarisée
verticalement, une onde polarisée horizontalement ne le
pourra pas.
Rappel: nous avons vu dans le chapitre
d'Électrodynamique que pour les ondes électromagnétiques,
le champ électrique
oscille (du moins pour la solution standard des équations
de Maxwell) et est orthogonal à la direction de propagation.
Le vecteur champ électrique d'une onde peut être décomposé en deux composantes
perpendiculaires l'une à l'autre,
si l'onde se propage dans la direction z et transportant chacune la moitié de l'intensité de
l'onde. Ces deux composantes changent à tout moment lorsque
varie. Le résultat à tout instant est un champ horizontal
total et un champ vertical total.
Figure: 40.13 - Illustration de la décomposition du champ
Si tourne autour de la direction de propagation avec son extrémité
décrivant un cercle, nous disons alors que l'onde est "polarisée
circulairement":
Figure: 40.14 - Représentation imagée d'une onde polarisée
reste alors constant en module mais tourne tout en progressant,
effectuant un tour complet pour chaque parcours égal à
une longueur d'onde.
Remarque: La
lumière n'est pas forcément polarisée
! Chaque atome émet un train d'ondes qui dure moins d'un
cent-millionième de seconde (ces trains d'ondes sont parfaitement
expliqués par la propagation de la particule libre en
physique quantique avec les transformées de Fourier),
et toutes ces ondes n'ont aucune corrélation
de phase ou d'orientation. Le champ résultant
en une position donnée de l'espace, est la somme géométrique
de tous ces trains d'ondes: il change constamment.
Ainsi, la lumière naturelle est
un mélange aléatoire et très rapidement variable
d'ondes linéairement polarisées dans toutes les directions.
En regardant vers la source, nous observons un champ ,
résultant qui oscille dans une certaine direction durant
une fraction de période puis saute brusquement à une
nouvelle direction aléatoire tout en restant perpendiculaire
à la direction de propagation:
Figure: 40.15 - Représentation imagée d'une onde de la lumière naturelle
Cette introduction ayant
été faite, passons à quelque chose d'un peu
plus formel:
Nous avions donc vu en électrodynamique
qu'une onde plane progressive monochromatique (même si physiquement
elle n'existe pas...) se propageant dans le vide était composée
d'un champ et
d'un champ magnétique
et était caractérisée par sa pulsation ,
son amplitude en champ électrique
et en champ magnétique
et sa direction de propagation donnée par un vecteur unitaire
au choix selon l'orientation du repère choisi.
Nous avons vu également que
ces ondes possèdent des propriétés structurelles
remarquables, en particulier:
- et
sont transverses, c'est-à-dire que leur direction est en
tout point et à tout instant orthogonale à la direction
de propagation (théorème de Malus). Ceci, permettant
de définir un plan d'onde, plan généré
par les deux directions de et .
- Les normes de ces deux vecteurs sont
reliées par ,
où
est la vitesse de la lumière dans le vide (c'est ce rapport
immense entre le champ magnétique et le champ électrique
d'une onde électromagnétique qui fait que les développements
présentés plus loin se font de préférence
par rapport à la composante de
l'onde).
- Enfin, ces deux vecteurs sont orthogonaux
entre eux, et le trièdre
est un trièdre orthogonal direct.
Ces trois propriétés
se résument par la relation:
(40.102)
où nous avons choisi le repère
tel que l'onde se propage selon la direction .
De plus, nous avions montré que le champ électrique
est une fonction d'onde trigonométrique donnée à
l'arbitraire de phase près par:
ou
(40.103)
Plaçons-nous maintenant
dans une base (x, y, z).
L'expression la plus générale du champ électrique
d'une onde plane progressive monochromatique se propageant selon
peut être décomposée selon deux composantes:
(40.104)

La norme du champ étant dès
lors donnée par:
(40.105)
Si
(ce qui est le cas le plus souvent) nous avons alors:
(40.106)
En choisissant une autre origine des
temps, nous pouvons toujours nous ramener à écrire:
(40.107)
avec:
(40.108)
Remarque: Le choix d'écrire 
plutôt que 
nous sera utile plus tard pour l'utilisation des relations trigonométriques
remarquables et nous permettra de trouver l'équation d'une
ellipse (patience... ce n'est plus très loin).
En utilisant les phaseurs
(cf. chapitre de Mécanique Ondulatoire)
ces dernières
relations peuvent se ramener à:
(40.109)
Cependant, pour décrire ce champ, et donc l'ensemble de
l'onde, il est commode de se placer dans le plan et
de décrire l'évolution du vecteur dans
ce plan. C'est ce que nous allons faire par la suite. Ceci revient
en fait à choisir une origine des coordonnées selon z.
Dans ce cas, nous pouvons écrire:
(40.110)
Mais la polarisation la plus générale
est décrite par un vecteur complexe normalisé à
l'unité dans un espace à deux dimensions de composantes:
(40.111)
avec :
(40.112)
tel que:
(40.113)
POLARISATION LINÉAIRE
Définition: Nous
disons qu'une onde est "polarisée
linéairement"
lorsque
ou .
Dans le premier cas ( ,
nous avons:
(40.114)
Dès lors, nous avons
qui ont des valeurs comprises respectivement entre:
(40.115)
Remarque: Relativement à un diagramme que nous verrons plus
loin il convient de prendre en compte que lorsqu'une composante
est positive l'autre l'est aussi et inversement.
Nous avons alors à chaque instant:
(40.116)
ce qui signifie que le champ garde
une direction fixe. D'où le fait que nous parlions d'onde
polarisée linéairement.
Si
nous avons alors:
(40.117)
Dès lors, nous avons
qui ont des valeurs comprises aussi entre:
(40.118)
Remarque: Relativement à un diagramme que nous verrons plus
loin il convient de prendre en compte que lorsqu'une composante
est positive l'autre est négative et inversement.
Nous avons dès lors à chaque instant:
(40.119)
ce qui signifie aussi que le champ
garde une direction fixe. D'où le fait que nous parlions
également d'onde polarisée linéairement.
POLARISATION ELLIPTIQUE
Si
est quelconque, et en nous plaçant en ,
nous avons toujours en partant de:
(40.120)
La première relation suivante:
(40.121)
ainsi que:
(40.122)
d'où:
(40.123)
De plus, nous pouvons écrire:
(40.124)
En portant chacune des 2 relations précédentes au
carré:
(40.125)
et en sommant, nous éliminons
le temps et obtenons:
(40.126)
Nous remarquons que si
nous retrouvons:
(40.127)
Ceci dit, la relation antéprécédente est
l'équation
d'une ellipse:
(40.128)
en tout point similaire à la
forme générale des coniques que nous avons dans
le chapitre de Géométrique Analytique:
(40.129)
Dans ce cas, l'extrémité
de décrit
donc une ellipse et nous parlons dès lors
naturellement de "polarisation elliptique".
Suivant la valeur de ,
cette ellipse peut être parcourue dans un sens ou dans l'autre.
Pour déterminer ce sens, dérivons l'expression
du champ:
(40.130)
par rapport au temps et plaçons-nous à toujours
dans le même plan d'onde en :
(40.131)
Ainsi:
- Si
l'ellipse est parcourue dans le sens direct (inverse des aiguilles
d'une montre) comme le montre la figure plus loin. Nous disons alors
que la polarisation est "elliptique gauche
directe".
- Si
l'ellipse est parcourue dans le sens direct aussi (inverse des aiguilles
d'une montre) comme le montre la figure plus loin. Nous disons alors
que la polarisation est "elliptique droite
directe".
- Si
l'ellipse est parcourue dans le sens horaire (sens des aiguilles
d'une montre). Nous disons alors que la polarisation est "elliptique
droite indirecte".
- Si
l'ellipse est parcourue dans le sens horaire (sens des aiguilles
d'une montre) comme le montre la figure plus loin. Nous disons alors
que la polarisation est "elliptique gauche
indirecte".
POLARISATION CIRCULAIRE
Si:
(40.132)
et:
(40.133)
nous
avons alors l'équation de l'ellipse qui se réduit
à:
(40.134)
qui est l'équation d'un cercle
de rayon ,
le sens étant toujours donné par le signe du sinus:
- Si
il s'agit d'une polarisation circulaire gauche
- Si
il s'agit d'une polarisation circulaire droite
.... voir la figure plus bas pour un schéma.
POLARISATION NATURELLE
Nous pouvons considérer l'émission
d'une source comme une succession d'ondes planes progressives monochromatiques
dont l'expression sera donc:
(40.135)
Ces trains d'ondes sont donc dans un
état de polarisation particulier. Cependant, cet état
varie aléatoirement d'un train d'onde à l'autre, et
ceci en un temps très court par rapport au temps d'intégration
des détecteurs. Ceux-ci ne verront donc pas de polarisation
particulière, et le champ n'aura pas de direction particulière.
Nous parlons dès lors de "lumière
non polarisée". Si nous superposons cette lumière
à une onde polarisée, nous obtenons ce que nous appelons
une "polarisation partielle".
Finalement, nous pouvons résumer
tout ce que nous avons vu jusqu'à maintenant par la figure
suivante où nous avons:
- La polarisation linéaire 
- La polarisation linéaire partielle
(n'est pas représentée)
- La polarisation elliptique directe gauche
ou droite 
- La polarisation elliptique indirecte droite ou
gauche 
- La polarisation elliptique partielle
(n'est pas représentée)
- La polarisation circulaire gauche
ou droite 
- La polarisation circulaire partielle
(n'est pas représentée)

Figure: 40.16 - Représentations des différentes polarisations
Nous pouvons représenter cela de manière animée
avec Maple 4.00b (nous n'avons pas mis le *.gif ci-dessous afin
de ne pas trop charger le document...) et les commandes suivantes:
> with (plots):
> Ex:=1;Ey:=1;phi:=Pi/4;k:=1;omega:=1;
> animate3d([x,a*Ex*cos(omega*t-k*x),a*Ey*cos(omega*t-k*x-phi)],a=0..1,x=-10..10,t=0..2*Pi,frames=15,grid=[35,35],style=patchnogrid,axes=boxed);

Figure: 40.17 - Animation d'une onde polarisée avec Maple 4.00b
Il est bien entendu possible de modifier les paramètres. Par
exemple, donne
une polarisation circulaire, donne
une polarisation rectiligne comme nous l'avons montré plus haut.
Nous pouvons aussi remettre la figure de Wikipédia qui résume
aussi très bien le sujet:

Figure: 40.18 - Excellent visuel proposé par Wikipédia
LOI DE MALUS
Pour polariser de la lumière,
le physicien fera usage de polariseurs. Nous n'entrerons pas ici
(car ce n'est pas dans le cadre de l'optique ondulatoire) dans les
détails des propriétés atomiques ou moléculaires
de la matière qui sont la cause de la polarisation de la
lumière transmise.
Pour nos besoins, nous allons nous
restreindre à un polariseur qui polarise une lumière
incidente de manière linéaire selon l'axe x (la
composante
étant dès lors nulle). Il vient dès lors:
(40.136)
Or, nous avons vu dans le chapitre
traitant des équations de Maxwell (cf.
chapitre d'Électrodynamique)
que:
(40.137)
Dès lors, il vient pour l'intensité
maximale (telle que
):
(40.138)
relation qui constitue la non moins
fameuse "loi de Malus".
Pour étudier de façon
quantitative la polarisation, nous allons nous servir d'un ensemble
polariseur/analyseur. Nous faisons d'abord passer la lumière
dans un polariseur dont l'axe fait un angle
avec l'axe x,
puis dans un second polariseur, appelé "analyseur", dont
l'axe fait un angle
avec le même axe (voir figure ci-dessous) avec:
(40.139)
dont la norme est égale à
l'unité !

Figure: 40.19 - Exemple simplifié d'un analyseur
À la sortie de l'analyseur, le champ
électrique
s'obtient en projetant la lumière polarisée linéairement
obtenue à la sortie du polaroïd:
(40.140)
avec:
(40.141)
sur
(ce qui signifie: projection=produit scalaire, pour obtenir un
vecteur on multiplie par le vecteur sur lequel on projette):
(40.142)
Nous en déduisons la loi de
Malus pour l'intensité:
(40.143)
dans le cas particulier
de la polarisation linéaire bien sûr. Nous réutiliserons
ce résultat
en cryptographie quantique (cf. chapitre
de Cryptographie).
COHÉRENCE ET INTERFÉRENCE
Nous allons maintenant voir quelles sont les conditions nécessaires
à ce que des ondes planes interférent entre elles.
Ces développements
permettent de comprendre bien des choses sur la vision du monde
qui nous entoure via notre oeil (surtout pourquoi l'ensemble des
ondes reçues par nos rétines ne se mélangent
pas et donc les couleurs non plus!).
Considérons deux ondes planes et de
pulsations et ,
de vecteurs d'onde et se
propageant toutes deux parallèlement à l'axe .
Nous notons et les
amplitudes complexes des deux ondes et nous nous intéressons à l'intensité moyenne
observée en un point O pris comme origine des
coordonnées:

Figure: 40.20 - Représentation des ondes planes
Nous posons:
(40.144)
et nous supposerons:
(40.145)
Au point O les amplitudes complexes s'écrivent
(40.146)
où et représentent
les phases de et .
Calculons maintenant l'intensité instantanée au point O qui
sera notée J(t).
Comme l'intensité moyenne I est proportionnelle au carré de
l'amplitude, nous supposerons qu'il en sera de même pour l'intensité instantanée.
Ce qui nous amène à calculer la somme des parties réelles des amplitudes
des deux ondes:
(40.147)
Ce qui s'écrit en se rappelant que (cf.
chapitre sur les Nombres):
(40.148)
Soit:
(40.149)
Et nous avons alors:
(40.150)
Il en découle la somme de quatre termes:
(40.151)
Pour calculer l'intensité moyenne, nous allons choisir une approche
expérimentale. L'intensité moyenne sur le temps de pose du
détecteur (électronique ou biologique) sera donc donnée par:
(40.152)
I est donc la somme des moyennes des quatre termes intervenant
dans J(t). En lumière visible (cas de notre oeil),
les fréquences sont de l'ordre de et
les temps de pose des détecteurs varient entre la milliseconde
et la seconde. contient
alors typiquement périodes
de et !!
Examinons l'effet sur la valeur moyenne de chacun des termes
de J(t) en rappelant d'abord la relation (cf.
chapitre de Mécanique Ondulatoire):
(40.153)
1. Nous avons en utilisant les intégrales usuelles
démontrées dans le chapitre de Calcul Différentiel
Et Intégral, la valorisation suivante de l'intégrande
sur un grand nombre de périodes:
(40.154)
Calcul que l'on note traditionnellement et très abusivement
sous la forme condensée suivante:
(40.155)
Nous pouvons estimer que sur un grand nombre de périodes (temps
d'ouverture du détecteur), c'est cette moyenne qui sera mesurée
(en l'occurrence c'est celle-ci!).
2. Nous avons de même:
(40.156)
avec la même remarque que précédemment en ce qui concerne le
détecteur!
3. Pour le troisième terme c'est un peu différent:
(40.157)
Or, la moyenne d'un cosinus et d'un sinus sur une période est
nulle. Donc si le détecteur fait une mesure sur un temps d'exposition
supérieur à ,
soit sur un grand nombre de périodes, nous aurons:
(40.158)
4. Pour le quatrième terme c'est encore différent dans l'approximation
expérimentale. Effectivement:
(40.159)
Or, .
Donc le détecteur n'a pas le temps de mesurer l'intensité moyenne
sur une période entière en première approximation puisque:
(40.160)
et que cette valeur est beaucoup beaucoup plus grande dans le
spectre du visible que le temps d'ouverture/échantillonnage de
l'oeil qui est lui de 0.1 [s].
Ainsi, nous noterons la moyenne du quatrième terme par:
(40.161)
L'intensité moyenne vaut donc dans un cadre expérimental:
(40.162)
ou:
(40.163)
Si les pulsations sont égales
(ou pratiquement égales), c'est alors l'interférence entre deux
ondes planes monochromatiques. L'intensité moyenne s'écrit alors:
(40.164)
L'intensité mutuelle est non nulle et nous disons alors qu'il
y a cohérence. Dans le cas contraire, si les deux pulsations sont
très différentes, la moyenne est
nulle et nous avons alors:
(40.165)
Le terme d'interférences a disparu, l'intensité moyenne est la
somme des intensités moyennes des deux ondes. Nous disons dans
ce cas que les deux ondes sont incohérentes entre elles.
Quand nous savons que l'oeil interprète l'intensité pour former
les perceptions des objets nous comprenons pourquoi deux objets
de deux couleurs différentes ne forment pas une perception correspondant à un
mélange des deux couleurs car même si dans le spectre du visible,
les pulsations sont presque égales, leur déphasage en un point
donné de l'espace est rarement nul tel que:
(40.166)
Il n'y a donc pas interférence et nous avons en réalité:
(40.167)
et ce d'autant plus que le déphasage n'est pas constant
dans le temps et que la moyenne de déphasages fait que le
troisième
terme s'annule. On ne peut donc pas interférer de manière
simple des ondes planes de sources différentes. Par contre,
lorsque la source est identique nous retrouvons ce que font nos écrans
avec les trois couleurs primaires RVB.
Lorsque est
un multiple de , I est
maximale (interférence constructive). Lorsque est
de la forme , I est
minimale. Nous avons alors une interférence destructive.
Remarque: Lors de la
composition de plusieurs ondes, nous pouvons toujours considérer
qu'il y a interférence. Toutefois, nous appelons "conditions
d'interférences" des conditions d'observation de ces
interférences,
in extenso des conditions pour que le résultat de leur composition
soit suffisamment stable pour être observé. Il est d'usage
de parler de visibilité, ce qui restreint à la seule observation
par l'oeil (humain).
Nous avons vu pour l'oeil que la fréquence temps d'échantillonnage
est de .
Sachant que la lumière visible à une fréquence de ,
la fréquence doit donc être stabilisée par la source pendant:
(40.168)
ce qui matériellement est impossible sauf à ce que la
source soit la même. Nous en déduisons que pour que des
interférences
soient visibles à l'oeil, les sources doivent être synchrones à mieux
que ce
qui en pratique amène à ne considérer que des sources
absolument synchronisées sur une source unique.
Dans le modèle précédent, nous avons par
ailleurs négligé le fait qu'une
onde réelle est limitée dans le temps. Un photon
est représenté par
un paquet d'onde limité. Soit T sa
durée, il aura une longueur dans
le vide ou dans l'air que nous appelons "longueur
de cohérence
temporelle".
Un rayonnement donné est donc une superposition d'une succession
de trains d'ondes dont la longueur moyenne est ,
les trains d'ondes successifs n'ont pas de relation de phases entre
eux: ils ne peuvent pas interférer.
LASER
L'apport conceptuel d'Albert Einstein à l'interaction lumière-matière
est essentiel. Son approche, qui a consisté à introduire la notion
d'absorption et d'émission stimulée du rayonnement, est à l'origine
du processus d'émission LASER (Light Amplification by Stimulated
Emission of Radiation) utilisé dans de très nombreux domaines
comme: la lecture/écriture de disques optiques, transmission de
données entre satellites, pointeurs de conférences, appareils de
mesure de précision (télémétrie, anémométrie), chirurgie (oeil, épilation,
gyrométrie, découpe ou soudure industrielle, micro-usinage, amorçage
de réactions nucléaires (LASER Méga Joule), prototypage (imprimantes
3D), nettoyage de surfaces (ablation/décapage LASER), analyse
de structures, refroidissement, etc.
En analysant les conditions d'équilibre thermique dans l'interaction
du rayonnement électromagnétique avec la matière, Einstein a compris
que la prise en compte de l'émission spontanée permet seulement
de trouver la loi de répartition de Wien. En revanche la loi de
Planck ne peut être obtenue que si nous postulons l'existence d'un
processus d'émission stimulée. C'est en cela que les travaux d'Einstein
contiennent en germe le développement des sources de rayonnement électromagnétique
cohérentes.
En effet, les premières démonstrations d'une émission cohérente
de rayonnement ont associé les spécialistes en physique atomique à ceux
de l'électromagnétisme. Ceci a donné naissance au MASER (Microwave
Amplification by Stimulated Emission of Radiation).
C'est l'évolution de cet outil aux multiples facettes et la réponse
qu'il a sur apporter à des problèmes posés qui ont contribué au
développement de l'optoélectronique, de l'optronique et de la biophotonique.
Remarque: J'ai longuement hésité à mettre
les développements de base du LASER dans le chapitre de
Mécanique Statistique, de Thermodynamique ou d'Électrodynamique.
Comme dans mon entourage privé la majorité des gens
(non scientifiques) associaient le LASER à de l'optique,
j'ai pensé plus judicieux de mettre les développements
dans le présent chapitre d'Optique Ondulatoire.
Nous allons, comme le fît Einstein, montrer par l'absurde que
considérer uniquement absorption stimulée et l'émission spontanée
sont insuffisants pour retrouver la loi de Planck démontrée dans
le chapitre de Thermodynamique (loi qui décrit la densité de radiation à l'équilibre
dans une cavité de dimension finie):
(40.169)
Représentons donc schématique ce que sont l'absorption stimulée
et l'émission spontanée en faisant abstraction de la notation des
niveaux d'énergie telle qu'utilisée dans les chapitres de Physique
Quantique Corpusculaire, de Physique Quantique Ondulatoire et Chimie
Quantique:

Dans notre expérience imaginaire, atomes
se répartissent selon les populations et respectivement
sur deux niveaux d'énergie et .
Nous observons une absorption résonnante du rayonnement électromagnétique
lorsque la fréquence v du rayonnement est égale à la différence
d'énergie entre les deux niveau considérés. L'énergie émise ou
absorbée est alors liée à la relation:
(40.170)
Le taux d'absorption dépend évidemment de la densité spectrale
d'énergie du champ électromagnétique incident ,
de la population du
niveau inférieur et enfin il est probablement proportionnel à un
facteur qui
traduirait les propriétés du système atomique. Sous ces hypothèses,
nous sommes amenés à écrire naturellement:
(40.171)
Au phénomène d'absorption résonnante stimulée, se superpose le
fait qu'un système excité revient à son état initial avec un temps
caractéristique: la durée de vie de l'état excité. Le taux de désexcitation
est proportionnel à la population du niveau supérieur de la transition
tel que cela nous amène à écrire:
(40.172)
La conservation du nombre total d'atomes:
(40.173)
en interaction avec le rayonnement se traduit par la condition
cinétique (il s'agit de dériver par rapport au temps l'expression
précédente):
(40.174)
En y injectant les relations précédentes de manière judicieuse,
nous obtenons:
(40.175)
Soit (si nous retrouvons la loi de Planck, nos hypothèses pour
l'expérience imaginaire seront alors vérifiées):
(40.176)
La population des niveaux à l'équilibre thermodynamique suit
une loi de distribution de Maxwell-Boltzmann (cf.
chapitre de Statistique):
(40.177)
Nous avons dès lors:
(40.178)
Soit après un dernière simplification:
(40.179)
Or, nous voyons bien que nous n'arriverons jamais à retomber
sur la loi de Planck:
(40.180)
avec nos hypothèses. Certes, en choisissant bien la constante,
nous retombons sur la loi de Wien (cf. chapitre
de Thermodynamique) mais elle comporte dès lors les problèmes
que nous lui connaissons déjà.
Donc, pour obtenir la loi de Planck il doit nous manquer quelque
chose ou que l'approche est totalement fausse! Pour rester simple...
si nous observons longuement le résultat obtenu, nous observons
que nous pourrions éventuellement nous en sortir si la relation
découlant de la conservation du nombre d'atomes avait un terme
en plus (en réalité, il suffit de partir de la loi de Planck et
faire les développements à l'envers: ingénierie inverse). C'est
l'idée géniale qu'à eu Albert Einstein et qui a permis l'essor
du LASER.
Supposons dès lors qu'en plus de l'émission et l'absorption spontanée,
nous ayons le concept "d'émission stimulée" qui
est vraiment non intuitif (mais qui apparaît lorsque les développements
sont fait à l'envers):

Donc, dans l'émission spontanée, le photon peut être émis dans
n'importe quelle direction. Dans l'émission stimulée, on reconnaît
(figure) deux photons dans la même direction, le photon incident
qui provoque l'émission et le photon émis. Par des procédés de
filtrage, il est alors possible d'obtenir un faisceau monochromatique
qui peut être utilisé pour le transport d'énergie, d'information
ou de mesure.
Donc en présence d'un rayonnement de même fréquence que celle
de la transition, le système présente une certaine probabilité d'être
désexcité pour retrouver son état fondamental ou initial:
(40.181)
Nous avons dès lors l'équation cinétique:
(40.182)
devient:
(40.183)
Soit:
(40.184)
Ce qui nous amène à:
(40.185)
et comme:
(40.186)
il vient alors:
(40.187)
et nous voyons alors que pour obtenir la loi de Planck:
(40.188)
Il nous suffit de poser:
et
(40.189)
Bingo! Les coefficients sont
appelés par hommage, "coefficients d'Einstein".
Pour un système en équilibre thermique, le niveau le plus bas
d'une transition est toujours plus peuplé que le niveau supérieur.
En conséquence, le milieu se comporte comme un absorbant en présence
d'un rayonnement incident de même fréquence que celle de la transition
entre les deux états. En revanche, si cet équilibre est modifié en
sorte que le niveau supérieur soit nettement plus peuplé que le
niveau inférieur, le système favorise le processus d'émission stimulée.
Nous obtenons ainsi un mécanisme d'amplification optique, qui est
associé à l'inversion de population réalisée par l'intermédiaire
d'une technique appelée "pompage optique".
Il est à indiquer que les LASER peuvent être constitués de mélanges
gazeux, de liquides dopés par des terres rares, des matériaux semi-conducteurs
(diodes LASER), des cristaux ou des verres dopés par des ions actifs.
Signalons encore qu'à travers ce modèle, Einstein a été le premier
à introduire les probabilités dans la physique quantique en 1916.
Ce qui amena Max Born dix ans plus tard à avancer une interprétation
probabiliste de la fonction d'onde de Schrödinger (cf.
chapitre de Physique Quantique Ondulatoire).
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