Axiomes
L'axiomatique (dite "ZF")
présentée ci-dessous a été formulée par Ernst Zermela (1908) puis
précisée par Adolf Abraham (1922); c'est la plus naturelle. Il en existe bien
d'autres, basées sur le concept plus général de "classe", comme
celle développée par von Neumann, Bernays et Gödel (pour les notations, voir
le chapitre traitant de la théorie de la démonstration)
A1. Axiome d'extensionalité :
Deux
ensembles sont égaux si, et seulement si, ils ont les mêms éléments.
C'est ce que nous notons :

Cette
définition exprime seulement le fait qu'un ensemble ne contient rien d'autre
que ce qui est spécifié par la donnée ses éléments.
L'unicité
de certains ensembles est démontrée en utilisant conjointement l'axiome de
sélection et l'axiome d'extensionnalité.
A2. Axiome d'élémentarité
ou axiome de la paire :
L'ensemble
vide existe, il n'a aucun élément, son cardinal est noté 0;
si
est un objet, est
un ensemble appelé singleton (single = seul), son cardinal est 1.
Si
et
sont des objets distincts, est
un ensemble appelé "paire", son cardinal est 2.
A3. Axiome de l'union :
Soient
et
deux ensembles. Il existe un ensemble
dont les éléments sont exactement ceux qui appartiennent à
et à .
Nous notons cela :
A4. Axiomes des parties
:
Soit
un ensemble. Il existe un autre ensemble dont les
éléments sont exactement les parties de . Il est noté :
A5. Axiome de l'infini :
Il existe un ensemble, dit "autosuccesseur" contenant
(l'ensemble
vide) tel que si
appartient à ,
alors appartient
également à :
est autosuccesseur :
Cet ensemble permet d'utiliser des ensembles infinis. est
ainsi le plus petit ensemble autosuccesseur, au sens de l'inclusion et
par convention nous notons (ou nous construisons l'ensemble des naturels) :

A6. Axiome de régularité
ou de fondation :
Pour tout
ensemble non vide , il existe un ensemble
, élément
de
tel qu'aucun élément de
ne soit élément de (il
faut bien différencien le niveau du langage utilisé, un ensemble et ses
éléments n'ont pas le même statut) ce que nous notons :

Cet axiome élimine la possibilité d'avoir
comme
élément de lui-même.
En conséquence : 
A7. Axiome de remplacement
:
Quel
que soit l'ensemble
d'éléments
et la relation
binaire ,
il existe un ensemble
constitué des éléments
tel
que soit
vraie. Si est
une fonction, alors et
.
A8. Axiome de sélection
(ou de compréhension) :
A tout ensemble
et toute condition ou proposition , il correspond un ensemble
dont les éléments sont exactement les éléments
de
pour lesquels
est vraie. C'est ce que nous notons :

Cet
axiome est primordial : le respect de ses conditions très strictes
d'application permet d'éliminer les paradoxes de la "théorie naïve des
ensembles", comme le paradoxe de Russel ou le paradoxe de Cantor qui ont
invalidé la théorie naïve des ensembles.
Considérons par exemple l'ensemble de
Russell de tous les ensembles qui ne s'auto-contiennent pas (notez bien que
nous donnons une propriété de sans
expliciter quel est cet ensemble) : .
Le problème est de savoir si se
contient ou non. Si ,
alors, s'auto-contient,
et, par définition et
inversement. Chaque possibilité est donc contradictoire.
Si maintenant nous désignons par l'ensemble
de tous les ensembles (l'Universel de Cantor), nous avons en particulier : ,
ce qui est impossible (i.e. par exemple avec la puissance du continu de
l'ensemble de réels), d'après le théorème de Cantor.
Ces
"paradoxes" (ou antinomies syntaxiques) proviennent d'un non respect
des conditions d'application de l'axiome de sélection : pour définir (dans
l'exemple de Russel), il doit exister une proposition qui
porte sur l'ensemble ,
qui doit être explicité. La proposition définissant l'ensemble de Russell ou
celui de Cantor n'indique pas quel est l'ensemble ;
elle est donc invalide.
Un
exemple fort symphatique et fort connu (c'est la raison pour laquelle nous le
présentons) permet de mieux comprendre (il s'agit du paradoxe de Russel) :
Un
jeune étudiant se rendit un jour chez son barbier. Il engagea la conversation
et lui demanda s'il avait de nombreux concurrents dans sa jolie cité. De manière
apparemment innocente, le barbier lui répondit :"Je n'ai aucune
concurrence. En effet, de tous les hommes de la cité, je ne rase évidemment
pas ceux qui se rasent eux-mêmes, mais j'ai le bonheur de raser tous ceux qui
ne se rasent pas eux-mêmes."
En
quoi donc, une telle affirmation si simple put-elle mettre en défaut la
logique de notre jeune étudiant si malin ?
La réponse est en effet innocente, jusqu'au
moment ou nous décidons de l'appliquer au cas du barbier :
Se
rase-t-il lui-même, oui ou non ?
Supposons qu'il se rase lui-même : il entre
dans la catégorie de ceux qui se rasent eux-mêmes, dont le barbier a précisé
qu'il ne les rasait évidemment pas. Donc il ne rase pas lui-même.
Très bien ! Supposons alors qu'il ne se rase
pas lui-même : il entre alors dans la catégorie de ceux qui ne se rasent pas
eux-mêmes, dont le barbier a précisé qu'il les rasait tous. Donc il se rase
lui-même.
Finalement, ce malheureux barbier est dans une
position étrange : s'il se rase lui-même, il ne se rase pas, et s'il ne se
rase pas lui-même, il se rase. Cette logique est autodestructrice, stupidement
contradictoire, rationnellement irrationnelle.
Vient alors l'axiome de sélection :
Nous excluons le barbier de l'ensemble des personnes auxquelles
s'applique la déclaration. Car en réalité, le problème vient du fait que le barbier est un
élément de l'ensemble de tous les hommes de la cité.
Ainsi, ce qui s'applique à tous les hommes ne s'applique pas au cas individuel
du barbier.
A9.
Axiome du choix :
Les
trois formulations ont équivalents :
- Le produit cartésien (voir
plus loin une définition complète du concept de produit cartésien dans la
théorie des ensembles) d'une
famille infinie d'ensembles non vides est non vide
-
Tout ensemble peut être bien ordonné (un ensemble
ordonné par une relation d'ordre est dit bien ordonné si toute partie non
vide de
contient un plus petit élément)
- Soit
un ensemble non vide. Alors :
où est
l'ensemble (ou l'espace) des fonctions (fonctions
de choix de )
de vers
.
La théorie des
ensembles
basée sur les axiomes 1 à 7 est dite de Zermelo (Z). Complétée par
l'axiome 8, nous parlons de la théorie Zermelo-Fraenkel ou, plus simplement,
la théorie ZF. Si nous lui ajoutons l'axiome du choix, elle est dite
ZFC ("C" comme choix - pour l'axiome du même nom).
CARDINAux
Définition : des ensembles sont dits
"équipotents" s'il existe une bijection (correspondance
biunivoque) entre ces ensembles. Nous disons qu'ils ont alors même "cardinal".
Ainsi, plus rigoureusement,
un cardinal (qui quantifie le nombre d'éléments contenus dans l'ensemble)
est une "classe d'équivalence" pour la relation d'équipotence.
Si nous écrivons en
tant qu'égalité de cardinaux, nous entendons alors par là qu'il
existe deux ensembles équipotents
et
tels que
et
.
Les cardinaux peuvent
êtres comparés. L'ordre ainsi défini est une relation d'ordre total
entre les cardinaux. Dire que signifie
que
est équipotent à une partie propre de , mais
n'est équipotent à aucune partie propre de .
Nous avons vu lors de
notre étude des nombres, en particulier des nombres transfinis,
qu'un ensemble équipotent (ou en bijection) à était
dit "dénombrable".
Voyons cette notion un
petit peu plus dans les détails:
Soit
un ensemble,
s'il existe un entier tel qu'il y ait au moins à chaque
élément de
un correspondant dans l'ensemble
(nous
parlons alors de bijection) nous disons alors que le cardinal de
,
noté ,
est de "cardinal fini" et vaut .
Dans le cas contraire,
nous disons que l'ensemble
est de "cardinal infini"
et nous posons :
Un ensemble de nombres
est donc "dénombrable" s'il existe une bijection
entre
et .
Un ensemble de nombre
est "au plus dénombrable"
s'il existe une bijection entre
et une partie .
Un ensemble au plus dénombrable est donc soit de cardinal fini,
soit dénombrable.
Nous vérifions dès lors
les propositions suivantes:
P1. une partie d'un ensemble
dénombrable est au plus dénombrable.
P2. un ensemble contenant
un ensemble non-dénombrable n'est lui aussi pas dénombrable
P3. Le produit de deux
ensembles dénombrables est dénombrable
Remarque : nous pouvons restreindre un
ensemble de nombres par rapport à l'élément nul et aux éléments
négatifs ou positifs qu'il contient et dès lors nous notons (exemple
pour l'ensemble des réels):

Ces
notions étant analogues pour 
Donc tout sous-ensemble
infini de est
équipotent à lui-même.
En particulier, il y a autant d'entier naturels pairs que d'entiers
naturels quelconques (utiliser la bijection )
de vers
, où
désigne l'ensemble des entiers naturels pairs),
autant d'entiers relatifs que d'entiers naturels, autant d'entiers
relatifs que de nombres rationnels (voir le chapitre traitant des
nombres pour les démonstrations).
Nous pouvons donc écrire:

et plus généralement,
toute partie infinie de est
dénombrable.
Un résultat important:
tout ensemble infini possède donc une partie infinie dénombrable.
Puisque nous avons démontré dans le
chapitre traitant des nombres que l'ensemble des réels avait la
"puissance du continu" et que l'ensemble des nombres naturels était
de cardinal transfini ,
Cantor souleva la question s'il existait un cardinal transfini entre et
le cardinal de ?
Autrement dit, existe-il un ensemble infiniment grand qui serait intermédiaire
entre l'ensemble des nombres entiers et l'ensemble des réels?
Le problème se posa en notant bien évidemment
le
cardinal de et
(nouveauté) le
cardinal de et
en proposant de démontrer ou de contredire que:

selon la loi combinatoire qui donne le
nombre d'éléments de l'ensemble que l'on peut obtenir à partir de tous les
sous-ensembles d'un ensemble (tel que nous l'avons démontré précedemment).
Le reste de sa vie, Cantor essaya, en
vain, de démontrer ce résultat que l'on nomma "l'hypothèse du
continu". Il n'y réussit pas et sombra dans la folie. En 1900, au congrès
international des mathématiciens, Hilbert estima qu'il s'agissait là d'un des
23 problèmes majeurs qui devraient êtres résolus au XXème siècle.
Ce problème se résout d'une
façon assez étonnante. D'abord, en 1938, un des plus grands logiciens du XXème
siècle, Kurt Gödel, démontra que l'hypothèse de Cantor n'était pas réfutable,
c'est-à-dire qu'on ne pourrait jamais démontrer qu'elle était fausse. Puis
en 1963, le mathématicien Paul Cohen boucla la boucle. Il démontra qu'on ne
pourrait jamais non plus démontrer qu'elle était vraie !!! Nous ne pouvons
conclure à juste raison que Cantor avait perdu la raison à chercher à démontrer
une problème qui ne pouvait pas l'être.
produit
cartesien
Si
et
sont deux ensembles, nous appelons "produit
cartésien de
par
" l'ensemble noté (à
ne pas confondre avec le produit vectoriel) formé de tous les couples
possibles où
est un élément de
et
un élément de .
Autrement
écrit:

Nous
remarquons facilement que et
ne
sont pas les mêmes ensembles (sauf bien sur si ).
Nous notons le produit
cartésien de
par lui même :

et nous disonsalors est
"l'ensemble des couples d'éléments de ".
Nous pouvons effectuer le produit cartésien
d'une suite d'ensemble et
ainsi obtenir "l'ensemble des n-uplets où
.
Dans le cas où tous les ensembles sont
identiques à , le produit cartésien se
note bien évidemment .
Nous disons alors que est
"l'ensemble des n-uplets d'éléments de ".
Si
et
sont finis
alors le produit cartésien est
fini. De plus:

De là, nous voyons que si les ensembles
sont
finis alors le produit cartésien est
aussi fini et nous avons :

En particulier, si
est un ensemble fini.
Quelques exemples:
1. Si est
l'ensemble des nombres réels, est
alors l'ensemble des couples de réels. Dans le plan rapporté à un
repère, tout point
admet des coordonnées qui sont un élément de
.
2. Lorque nous lançons deux dés dont les faces sont numérotées de
1 à 6, chaque dé peut être symbolisé par l'ensemble .
Le résultat d'un lancer est alors un élément de .
Le cardinal de est
alors 36. Il y a donc 36 résultats possibles quand nous
lançons
2 dés dont les faces sont numérotées de 1 à 6.
bornes
Soit
un ensemble de nombres
quelconques de façon à ce que (exemple
particulier mais fréquent) nous avons comme définitions:
D1. est
appelé "borne supérieure" de l'ensemble , si pour
s'il
existe un tel nombre , alors
nous disons que
admet une "borne supérieure".
D2. Soit .
est
appelé "plus petite borne supérieure" ou "majorant"
noté : de
si
est une borne supérieure de
et si
est une autre borne supérieure quelconque de façon à ce que .
D3. Soit ,
est
appelé "plus grande borne inférieure" ou "minorant"
de
si
est une borne inférieure de
et si
est une autre borne inférieure quelconque de façon à ce que .
OPERATIONS
ENSEMBLISTES
Soit ,
,
des
sous-ensembles (ou parties) d'un ensemble donné , appelé
"Univers" (de Cantonr). Nous désignons par
l'ensemble des
parties de .
Nous pouvons construire à partir
d'au moins trois ensembles, l'ensemble des opérations existant dans
le théorie des ensembles.
Remarque: certaines des
notations présentes ci-dessous se retrouveront fréquemment dans
des théorèmes complexes, il est donc nécessaire de bien comprendre
de quoi il en retourne.
Ainsi:
Inclusion
Dans le cas le plus simple,
nous avons :
En langage non spécialisé
voici que qu'il faut lire:
est "inclus"
(ou "fait partie", ou encore est un "sous-ensemble") dans
alors pour tout
appartenant à
chacun des ces
appartient aussi à .
De ceci il en découle
les propriétés suivantes:
P1. Si et
alors
cela implique = et réciproquement
P2. Si et
alors
cela implique 
Intersection
Dans le cas le plus simple,
nous avons :
En langage non spécialisé
voici que qu'il faut lire:
"L'intersection"
des ensembles
et
consiste en l'ensemble des
éléments qui se trouvent à la fois dans
et dans 
Plus généralement, si
est
une suite d'ensembles indexés par ,
l'intersection des est
notée :

Cette intersection
est définie par :
C'est-à-dire que l'intersection
de la suite d'ensembles indexés comprend tous les
qui
se trouvent dans chaque ensemble de tous les ensemble de la suite.
Soit deux ensembles
et , nous disons qu'ils sont "disjoints"
si et seulement si:
Définition : une collection d'ensembles
non vides forment une "partition" d'un ensemble
si:
1. et

2.
La loi d'intersection
est une loi commutative (voir plus loin la définition du concept
de "loi") telle que:

Réunion
Dans le cas le plus
simple, nous avons :
En langage non spécialisé
voici que qu'il faut lire:
la "réunion"
des ensembles
et
consiste en l'ensemble des
éléments qui se trouvent dans
et en plus dans
Plus généralement, si
est
une suite d'ensembles indexés par ,
l'union des est
notée .
Cette réunion est définie par:
C'est-à-dire que la
réunion de la suite d'ensembles indexés comprend tous les
pour lesquels il existe un ensemble indexé par
tel que
soit inclus dans cet ensemble .
Nous avons les propriétés
de distributivité suivantes:
La loi de réunion
est
une loi commutative (voir plus loin la définition du concept de
"loi") telle que:

Nous
appellons par ailleurs "loi d'idempotence" les relations
(je précise cela pour la culture générale):

et
"lois d'absorption" les lois:

Les
loi de réunion et d'intersection sont associatives telles que:

et
distributives telles que:

Différence
Dans le cas le plus
simple, nous avons :
En langage non spécialisé
voici que qu'il faut lire:
La "différence"
des ensembles
et
consiste en l'ensemble des
éléments qui se trouvent uniquement dans
(et qui excluent dont les éléments de
).
Si nous nous rappellons
du concept de "cardinal" (voir plus haut), nous avons
avec les opérations précédemment définies, la relation suivante:

d'où:
Différence
symétrique
Dans le cas le plus
simple, nous avons :
ou
En langage non spécialisé
voici que qu'il faut lire:
La "différence
symétrique" des ensembles
et
consiste en
l'ensemble des éléments qui se trouvent uniquement dans
et de ceux se trouvant uniquement dans
(nous laissons donc
de côté les éléments qui sont communs)
Produit
Dans le cas le plus
simple, nous avons :

En langage non spécialisé
voici que qu'il faut lire:
Le produit (à ne pas
confondre avec la multiplication ou le produit vectoriel) de deux
ensembles
et
est l'ensemble des couples tels
que .
Nous
retrouvons ici le concept de "produit scalaire" que nous
avions défini avant.
Ensemble
vide
Nous
notons l'ensemble vide:
Nous avons également que l'extérieur
de l'Univers
est un ensemble vide de tout élément.
De ce qui a été déjà
vu jusqu'à maintenant nous pouvons facilement développer les propriétés
suivantes pour des ensembles abstraits:
Une "partition"
d'un ensemble est
une famille d'ensembles de tels
que:
Complémentarité
Dans le cas le plus
simple, nous avons :
En langage non spécialisé voici que
qu'il faut lire :
Le "complémentaire"
du sous-ensemble
consiste en tous les
qui sont
compris dans l'Univers
des
sous-ensembles mais qui ne sont pas compris dans .
Une autre notation très
importante de la complémentarité et est la suivante: ou
simplement .
Nous avons comme propriétés:
Voici
quelques lois triviales relatives aux compléments:

Il
existe d'autres lois très importantes en logique booléenne (voir
la section d'analayse numérique du site) nommées "loi de De
Morgan" et qui sont données par les relations:
fonctions
Nous parlons d'une "application"
ou "fonction" lorsque l'on fait référence à une suite
d'opérations mathématiques sur un ou plusieurs éléments d'un ensemble
amenant à un résultat d'éléments compris dans le même ensemble ou
non.
Plus rigoureusement
et traditionnellement nous avons pour habitude de définir les
concepts suivants:
-
Une fonction est en général une opération mathématique (souvent
notée )
sur une ou plusieurs variables ()
d'un ensemble
vers un ensemble
( )
noté:
Etant
donnés trois ensembles ,
et
(non vides),
toute fonction de
vers
est appelée loi de
composition de
à valeurs dans .
Définitions:
D1.
une
loi de "composition interne" (ou simplement "loi
interne") dans
est une loi de composition de
à valeurs dans
(cas ).
D2.
Une
loi de "composition externe" (ou simplement
"loi externe")
dans
est une loi de composition de
à valeurs dans , où
est un ensemble
distinct de . En général,
est un corps,
dit "corps de scalaires" (exemple dans le cas de la loi externe
d'un espace
vectoriel
: multiplication d'un vecteur par un nombre
réel).
Ces
deux dernières définitions sont importantes car elles englobent le
concept de structures algébriques que nous verrons un peu plus loin.
Remarque : une "application" est
un opérateur mathématique qui agit sur une fonction (ainsi, la dérivée
est une application sur une fonction d'un ensemble vers
un ensemble )
il faut donc prendre garde au langage utilisé.
Cependant, les fonctions
peuvent avoir une quantité phénoménale de propriétés
dont voici celles qui font partie des connaissances générales
du physicien (pour plus de renseignement sur ce qu'est une fonction, voir le
chapitre traitant de l'analyse fonctionnelle dans la section d'algèbre).
Soit
une
fonction d'un ensemble
à un ensemble
alors :
P1. une fonction est dite
"surjective" si :
Tout
élément
de
est l'image par d'au
moins (nous insistons sur le "au moins") un élément de , la fonction est alors dite "surjective".
Nous disons encore que c'est une surjection de
dans .
Il
découle de cette définition, qu'une fonction est
surjective si et seulement si .
P2.
une fonction est dite "injective" si :
Tout élément
de
est l'image par d'au
plus (nous insistons sur le "au plus") d'un seul élément de , l'application est
dite "injective". Nous disons encore que est
une injection de
dans .
Il
résulte de cette définition, qu'une fonction est
injective si et seulement si les relations et
impliquent
autrement
dit : une application pour laquelle deux éléments distincts ont des images
distinctes est dite injective.
P3.
une fonction est dite "bijective" si:
une application de
dans
est à la fois surjective et injective; nous disons aussi que c'est une bijection
de
dans . Dans ce cas,
nous avons que pour tout élément
de
de l'équation admet
dans
une unique (ni "au plus", ni "au moins")
pré-image .
Nous
sommes ainsi tout naturellement
amené à définir une nouvelle application de
dans ,
appelé "fonction réciproque" de et
notée ,
qui a tout élément
de , fait correspondre l'élément
de
pré-image unique de l'équation .
Autrement dit:

L'existence
d'une fonction réciproque implique que graphique d'une fonction bijective et celui de son application réciproque
sont symétriques par rapport à la droite d'équation .
Effectivement,
nous remarquons que si
est
équivalent à .
Ces équations impliquement que le point est
sur le graphique de si
et seulement si le point est
sur le graphique de .
Remarque
. il vient des définitions ci-dessus qu'une
fonction
bijective
si et seulement si toute droite horizontale coupe la représentation graphique
de la fonction en un seul point. Nous pouvons donc amener à faire la remarque
suivante :
Une
fonction qui vérifie le test de la droite horizontale est continuement
croissante ou décroissante en tout point de son domaine de définition.
P4.
une fonction est dite "composée" si:
Soit
une
fonction de
dans
et une
fonction de
dans . La fonction qui associe
à chaque élément
de l'élément de ,
de
s'appelle "fonction composée" de et
de et
se note .
Le
symoble " "
est appelé "rond". Ainsi, la relation précédente ce lit
"psi rond phy". Ainsi:

Soit,
de plus, une
fonction de
dans .
Nous vérifions aussitôt que l'opération
de composition est associative:

Cela
nous permet d'omettre les parenthèses et d'écrire plus simplement:
Dans le cas particulier où serait
une application de
dans ,
nous notons l'application
composée (k
fois). Ce
qui est important dans ce que nous venons de voir dans ce chapitre,
c'est que toutes les propriétés définies et énoncées ci-dessus sont
applicables aux ensembles de nombres.
Voyons en un exemple très concret
et très puissant:
THEOREME
DE CANTOR-BERNSTEIN
Attention. Ce théorème, dont le résultat est
évident dans un premier abord, n'est pas simple à aborder. Nous vous
conseillons de lire très lentement et de vous imaginer les diagrammes
sagittaux dans la tête.
Hypothèse à démontrer: soit et
deux
ensembles. S'il existe une injection (voir la définition d'une fonction
injective ci-dessus) de vers
et
une autre de vers
,
alors les deux ensembles sont en bijection (voir la définition d'une fonction
bijective ci-dessus).
Pour la démonstration, nous avons besoin de démontrer
au préalable un lemme dont l'énonce est le suivant:
Soit trois
ensembles tels que .
Si et
sont
en bijection, alors et
sont
en bijection.
Démonstration du lemme:
D'abord, au niveau formel, créons une fonction que
nous créons telle quelle soit bijective:

Nous avons besoin maintenant de définir
l'ensemble par
les images de l'union des fonctions des fonctions (du
genre
) des pré-images de l'ensemble
dont nous excluons les
éléments de (ce
que nous notons
). Ce que nous noterons donc:

Nous avons alors bien évidemment (faire un schéma
de tête des diagramme sagittaux peut aider à ce niveau là):

Nous pouvons démontrer élégamment cette dernière
relation:

(sympathique n'est-ce pas
).
Comme peut
être partitionné en et
,
nous posons comme une définition la fonction telle
que:

tel que pour toute pré-image nous
ayons:

(rappelez-vous de la définition
des fonction notées "")
et:

Au fait, il faut y comprendre ceci: toute pré-image
se situant dans
et donc pas dans à
une image qui n'est pas identique à un quelconque élément de tel
que l'image de soit
donné par une fonction mais
où il est impossible que (vous
suivez toujours?). Le seconde injection dit simplement que toute pré-image se
situant dans à
uniquement pour image lui-même
(si la définition de l'application contredisait
cette dernière écriture, nous ne pourrions pas construire ).
L'application est
alors bijective car ses restrictions à et
,
(qui forment une partition) sont et
l'identité qui sont par définition bijectives.
Finalement il existe bien, par construction, une
bijection entre et
.
Reprenons les hypothèses du théorème :
Soit une
injection de vers
et
une
injection de vers
Nous avons alors:
et 
donc:

Comme est
injective, et
sont par définition en bijection et de même, comme est
injective, et
sont
en bijection (là il est bon de relire
).
Donc: et
sont
eux aussi en bijection
En
utilisant le lemme sur et
(donc
en analogie avec ),
il vient donc que est
en bijection ce
qui nous donne avec ceux que nous avons vu juste précédemment, que puisque
aussi et
sont
en bijection, alors que est
en bijection avec ,
alors et
sont
en injection (ouf! c'est beau mais c'est aussi vicieux que simple).
structures
algebriques
L'algèbre dite "moderne"
commence avec la théorie des structures algébriques due en partie à Carl F. Gauss
et surtout à Évariste Galois.
Soit pour simplifier les écritures,
une
loi de composition (comme l'addition, la soustraction, la
multiplication ou encore la division,...). Si
est une loi de composition (ou application) interne dans
un ensemble de nombres
(comme )
à ,
nous la notons comme nous l'avons déjà vu :
Définitions:
Soit et
des
symboles de lois de composition internes dans un ensemble de nombres
(notation utilisée uniquement dans cette section!). Nous
définissons que :
D1. est
commutative si : 
D2. est
associative si : 
D3.
est élément neutre pour
si : 
D4. est
le "symétrique" (dans le sens génénéral de l'opposé
par exemple pour l'additon et l'inverse pour la multiplication) de pour
si
:

D5.
est
distributive par rapport à si
:

Remarques:
R1.
Si
est son propre symétrique par rapport à la loi ,
les mathématiciens disent que
est "involutif"
R2.
Si
un élément
de
vérifie ,
alors
est dit "absorbant" pour la loi .
R3.
Les propriétés de distributivité sont utiles pour trouver le produit de bine
des expression contenant des somme. L'exemple suivant est une illustration
particulière mais quand même la plus fréquente :
MAGMA
Nous
définissons un ensemble de nombres par le terme "magma",
si les composants le constituant sont opérables par rapport une loi
interne et
qu'il existe un élément neutre pour cette loi.
Si
la loi est
également associative
nous disons alors que:
est un monoïde si
Il
y a un monoïde particulier tel que si
est commutative alors nous disons que le monoïde est
"abélien" (ou simplement "commutatif").
exemple
de monoÏde abelien
Montrons tout de suite que l'ensemble des
entiers naturels est un monoïde abélien
totalement ordonné (comme nous l'avons vu dans le chapitre des
opérateurs) par
rapport aux lois d'addition et de multiplication:
La loi d'addition ( + ) est-elle une opération interne telle que nous
ayons:

avec
?
Nous
pouvons démontrer que c'est bien le cas en sachant que 1 appartient
à tel
que:

donc et
l'addition est bien une loi interne (nous disons également que
l'ensemble est
"stable" par rapport à l'addition)
et en même temps associative
puisque 1 peut être additionné à lui-même par définition
dans n'importe quel ordre sans que le résultat en soit altéré. Si
vous vous rappelez que la multiplication est une loi qui se
construit sur l'addition, alors la loi de multiplication ( x ) est
aussi une loi interne et associative !
Nous
admettrons à partir d'ici qu'il est trivial que la loi d'addition
est également commutative et que le zéro "0" en est l'élément
neutre (). Ainsi, la loi de multiplication est elle aussi
commutative et il est trivial que "1" en est l'élément
neutre ().
-
Existe t'il pour la loi d'addition ( + ) un symétrique tel
que nous
ayons:

avec
?
il est
assez trivial que pour que cette
égalité soit satisfaite nous ayons:

or les nombres négatifs n'existent
pas dans . Ce qui nous amène aussi à la
conclusion que la loi d'addition ( + ) n'a pas de symétrique et que la
loi de soustraction ( - ) n'existe pas dans (la
soustraction étant rigoureusement l'addition d'un nombre négatif).
- Existe t'il
pour la loi de multiplication ( x ) un symétrique tel
que nous
ayons :

avec
?
D'abord
il est évident que:

Mais excepté pour ,
le quotient n'existe
pas dans . Donc nous devons conclure
qu'il n'existe pas pour tout élément de
de symétriques pour la loi de
multiplication et ainsi que la loi de division n'existe pas dans .
Synthèse:
1. est
totalement ordonné
2. et
un monoïde abélien
3.
L'élément zéro "0" est l'élément absorbant pour le
monoïde 
4. Le monoïde abélien est
distributif par rapport aux lois ( + ) et ( x )
5. Les lois de soustraction et division n'existent
pas dans l'ensemble 
6. L'ensemble des nombres naturels est un monoïde
abélien totalement ordonné que l'on note:
Remarque: ll est rare d'utiliser les monoïdes; car
souvent, lorsqu'on se trouve face à une structure trop pauvre pour
pouvoir vraiment discuter, nous la prolongeons vers quelque chose de plus
riche, comme un groupe, ou un anneau (voir plus loin) tel que
l'ensemble des entiers relatifs.
groupe
Nous définissons un ensemble de nombres par
le terme "groupe", si les composants le constituant satisfont
aux 3 conditions (la quatrième étant que le groupe possède une loi
commutative interne) de ce que l'on nomme la "loi interne de
groupe",
définie ci-dessous:
est
un groupe si 
Il y a des groupes particuliers tels
que si:
- la loi interne est
également commutative. Nous disons alors que le groupe est "abélien"
(ou simplement "commutatif")
- il existe dans
un élément
tel
que tout élément de
est une puissance de ou
du symétrique de
,
nous disons que est
un "groupe cyclique" s'il est fini, sinon nous disons
qu'il est "monogène". Plus
généralement un groupe d'élément neutre e, non réduit
à {e} sera monogène, s'il existe un élément a de
distinct de
tel que .
Un tel groupe sera cyclique, s'il existe un entier
non nul
pour lequel .
Le plus petit entier non nul vérifiant cette égalité est
alors l'ordre du groupe.
exemples
de groupes abeliens
Montrons tout de suite que l'ensemble
des entiers relatifs est un groupe abélien totalement ordonné
(comme nous l'avons vu dans le chapitre des
opérateurs) par rapport
aux lois d'addition et de multiplication.
D'abord pour raccourcir les développements,
il est utile de rappeler que
l'ensemble est
un "prolongement" par
le fait que nous y avons ajouté tous les nombres symétrique de
signe négatif (ainsi, par définition
).
forme
un groupe abélien totalement ordonné
forme
un monoïde abélien totalement ordonné
La loi de division n'existant
toujours pour tout élément de l'ensemble .
Synthèse:
1. est
totalement ordonné
2. est
un monoïde abélien dont zéro "0" est l'élément
absorbant
3. La loi de division n'existe pas
dans l'ensemble 
4. L'ensemble est
un groupe abélien totalement ordonné par rapport aux lois
d'addition et de soustraction, que l'on note:
Nous voyons de suite que a
des propriétés trop restreintes, c'est la raison pour laquelle il
est intéressant de le prolonger par l'ensemble des rationnels défini
par (rappel):
et
nous avons évidemment:

Il
est dès lors évident (sans démonstration) que
est totalement ordonné et aussi que est
un groupe abélien totalement ordonné par rapport aux lois
d'addition et de soustraction .
Ce qui devient intéressant avec ,
c'est que les lois de multiplication et de division deviennent des
lois internes et forment un groupe abélien commutatif par rapport
à .
- Démonstration que le symétrique
existe pour la loi de multiplication ( x ) tel que:

Puisque dans tout
nombre peut se mettre sous la forme:
avec
Alors puisque:

Il existe donc un symétrique à tout
rationnel dans pour
la loi de multiplication.
- Par définition la division existe
dans et
est une opération interne. Mais est-elle associative telle que pour
nous
ayons:

Au fait, la démonstration est assez
triviale si nous nous rappelons que la division se définit à partir
de la loi de multiplication par l'inverse et que cette dernière loi
est commutative. Ainsi, il vient:
Donc la loi de division n'est pas
associative dans .
- Est-ce que la loi de division ( / )
est cependant commutative tel que la relation:

pour ?
Nous voyons très bien que cela n'est
pas le cas puisque nous pouvons écrire cette dernière relation
sous la forme:
Synthèse:
1. est
totalement ordonné
2. sont
des groupes abéliens totalement ordonnés
3. Zéro "0" est
l'élément absorbant par rapport groupe
4.
est
un magma
5. L'ensemble est
un groupe abélien totalement ordonné par rapport aux lois
d'addition, de soustraction et de multiplication que l'on note:
Les mêmes propriétés sont
applicables à et
à mais
à la différence que ce dernier n'est pas ordonnable.
Cependant, il peut être compréhensible
que pour vous
soyez sceptiques. Développons donc tout cela:
Nous devons nous assurer que la
somme, la différence, le produit et le quotient de deux nombres de
la forme donne
quelque chose d'encore de cette forme.
Additionnons
les nombres et
où
,
,
et
sont des réels.

Donc
l'addition est bien une loi interne commutative et associative pour
laquelle il existe un élément neutre et symétrique dans
l'ensemble des complexes.
Soustrayons
les nombres et
où
,
,
et
sont ici encore, des réels.

Donc
la soustraction est une opération interne commutative et
associative pour laquelle il existe un élément neutre et symétrique
dans l'ensemble des complexes.
Multiplions
maintenant les nombres
et où
,
,
et
là toujours, des réels.
Pour parvenir à nos fins, nous emploierons la distributivité de la
multiplication par rapport à l'addition.

Donc la loi de multiplication est
bien une opération interne commutative, associative et distributive
(!)pour laquelle il existe
un élément neutre et symétrique (voir ci-après) dans l'ensemble
des complexes.
Une division est avant tout une
multiplication par l'inverse. Prouver qu'il existe un inverse c'est
prouver qu'il existe un symétrique pour la multiplication.
Inversons donc le nombre
où
et y sont des réels.

Donc
l'inverse (et la division) d'un nombre complexe est bien une opération
interne non associative et non commutative pour laquelle il existe
un élément neutre et symétrique.
exemple
de groupe cyclique
Dans
,
considérons muni
de la multiplication usuelle des nombres complexes: est
évidemment un groupe abélien. Un tel groupe est aussi monogène
car engendré par les puissances d'un de ses éléments :
(ou bien ). Ce groupe monogène étant fini, il s'agit alors d'un groupe
cyclique.
anneau
Nous définissons un "anneau" par:
est
un Anneau 
Remarque: L'élément neutre de la loi
interne + est noté "0" et appelé "zéro" de l'anneau.
Il y a des anneaux particuliers tels
que si:
- la loi interne est
également commutative, l'anneau est "commutatif"
- s'il existe dans
un élément
neutre pour la loi interne ,
et que cet élément neutre est l'unité "1" nous disons alors que l'anneau est "unitaire" et
1 est appelé "unité" de l'anneau.
- ,
quels que soient les éléments de
, l'anneau est dit "intègre" ou "sans diviseurs
de zéro".
- lorsque l'anneau est composée
d'éléments irréductibles par rapport aux autres éléments
(nombre premiers par exemple), l'anneau est dit
"factoriel"
exempleS
d'anneaux
Lors
de notre étude des groupes nous avons trouvé les que les
structures:

sont
des groupes abéliens totalement ordonnés.
La
loi de division n'état en aucun cas associative, nous pouvons nous
restreindre à étudier pour chacun des groupes précités, le
couple de lois: (+) et ( x ).
Ainsi,
il vient très vite que:

constituent
des anneaux commutatifs unitaires.
Et
même mieux:
sont
des anneaux commutatifs unitaires et intègres.
corps
Nous définissons un "corps" par:
est
un Corps
Il existe des corps quantité de
corps particuliers dont
un important:
- si la loi interne est
également commutative, le corps est dit "commutatif"
exempleS
dE CORPS
Parmi
les anneaux unitaires suivant:

il
nous faut d'abord déterminer lesquels ne constituent pas des
groupes par rapport à la loi interne de multiplication ( x ).
Comme
nous l'avons déjà vu dans notre étude des groupes précédemment,
il est évident qu'il nous faut éliminer
.
Ainsi,
les corps fondamentaux de l'arithmétique sont:

et puisque
la loi de multiplication ( x ) est commutative dans ces ensembles,
nous pouvons affirmer que ces corps sont également des corps
commutatifs.
ESPACE
VECTORIEL
Nous
définissons
comme un "espace vectoriel" sur le corps
si
et seulement si:

Cette loi externe
doit vérifier que (rappel:
):
1.
2.
3.
4.
Nous disons alors que
l'espace à une "structure algébrique vectorielle".
Ainsi
défini, un espace vectoriel
sur
est une action
de
sur qui est compatible avec la loi de
groupe (par extension un automorphisme sur ).
APPLICATION
MULTI-LINEAIRE
Soient et
des -espaces vectoriels. Une application est
dite "-linéaire" ou encore "morphisme d'espaces
vectoriels" (voir un peu plus loin la définition d'un homorphisme
car cela aide à comprendre la relation qui va suivre) si pour tous
dans
et
dans ,
nous avons :
Une application:
:
est dite "-n-linéaire"
si elle est linéaire par rapport à chacun des lorsque
nous fixons dans
pour
.
ALGEBRE
est une
"algèbre" sur un corps commutatif
si et seulement
si:
-
est un
espace vectoriel
-
est un
anneau
-
Toutefois, il existe des algèbres
non associatives particulièrement intéressantes : les algèbres de
Lie.
HOMOMOrphismes
Nous
devonst au mathématicien Jordan le concept "d'homomorphisme de
groupe", permettant, s'il est bijectif (isomorphisme),
d'identifier une structure algébrique à une autre ou de découvrir
des propriétés nouvelles.
Soient
et
,
deux ensembles structurés et une
application de
vers .
Nous disonst que est
un "morphisme" ou "homomorphisme" (parfois les
gens se trompent et écrivent "homorphisme" par flegme) si et seulement
si:
- Si l'homorphisme
est bijectif nous parlons alors d'un "isomorphisme".
- Si l'homorphisme
est une application uniquement interne, nous parle alors d'un "endormorphisme".
- Si l'endomorphisme
est en plus bijectif, nous parlons alors d'un "automorphisme"
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